Stèle rappelant l’ouverture en 1939 du camp mobilisateur de l’armée polonaise à Coetquidan (Morbihan)
Légende :
La stèle est située sur le terrain militaire de Coëtquidan à l'entrée de la zone de bivouac du Bois du loup. Elle est visible depuis la route Augan-Beignon.
Genre : Image
Type : Monument
Producteur : Jean-Charles Caillard
Source : © www.guer-coetquidan-broceliande.fr Droits réservés
Détails techniques :
Photographies numériques en couleur
Date document : 2015
Lieu : France
Analyse média
A COËTQUIDAN
L’ARMÉE POLONAISE
S’EST FORMÉE DANS LES ANNÉES
1917-1918 ET 1939-1940
GLOIRE AUX SOLDATS POLONAIS
QUI ONT COMBATTU ET PÉRI
POUR LA LIBERTÉ
DE LA FRANCE ET DE LA POLOGNE
W COËTQUIDAN
DWUKROTNIE FORMOWALY SIE
WIELKIE JEDNOSTKI
WOJSKA POLSKIEGO
W LATACH 1917-1918 i 1939-1940
CHWALA ZOLNIERZOM POLSKIM
WALCZACYM | GINACYM
ZA WOLNOSC
FRANCJI | POLSKI
Contexte historique
La nation polonaise n'est pas résignée à sa défaite. En effet, plusieurs dizaines de milliers de soldats sont passés sur ordre en Hongrie et en Roumanie s'efforcent de rejoindre la France ou le Proche-Orient pour rejoindre les formations polonaises qui s'y constituent.
La mobilisation de l'Armée polonaise en France est conduite par le bureau central de recrutement qui appelle sous les armes les jeunes gens de l'immigration, les volontaires et les soldats internés en Roumanie, Hongrie, Lituanie, Lettonie qui ont réussi à passer les frontières pour parvenir en France.
Les accords militaires franco-polonais planifient la formation des unités polonaises, toutefois l'évolution de la situation politique et militaire entraîne les modifications au plan initial.
A la suite de l'invasion de la Finlande par l'Union Soviétique, les gouvernements français et britannique projettent d'organiser un corps expéditionnaire pour aider les Finlandais. Le Gouvernement polonais décide de participer à cet effort en envoyant une unité avec le corps expéditionnaire. Le 9 février 1940, le Gouvernement polonais donne l'ordre de former la Brigade Autonome des Chasseurs de Podhale. La Finlande capitule le 13 mars 1940, l'envoi du corps expéditionnaire est annulé, mais la brigade n'est pas dissoute. La brigade est jointe au corps expéditionnaire qui s'embarque les 22 et 23 avril 1940 pour l'opération de Norvège. A son retour, elle participe à des combats en Bretagne dans le cadre du réduit breton.
Le 10 janvier 1940, le premier groupe de chasse polonais est dirigé vers le centre d'entraînement de Montpellier. Le 26 mars 1940, six escadrilles de l'escadre « Montpellier » sont mises à la disposition des autorités françaises. Le 14 mai 1940, un groupe de chasse est entièrement formé et entraîné, l'escadre « Montpellier » est sur le front, deux escadres en cours de formation en vol, une escadre d'observation en attente de percevoir ses appareils, une escadre de bombardiers formée le 24/05/1940, prête au combat à la mi-juin.
Au début de la campagne de France, deux divisions d'infanterie et une brigade blindée polonaises sont sur le front :
- la 1ère Division de Grenadiers (région Colombey les Belles à l'ouest de Nancy)
- la 2e Division de Chasseurs à pied (région trouée de Belfort)
- la 10e Brigade de cavalerie Blindée (secteur Champagne)
Les 3ème et 4ème Divisions d’infanterie sont en cours de formation.
- Six compagnies et deux batteries antichars, formées par des éléments de la 3e D.I. et du Centre d'instruction de Coëtquidan, participent aux opérations de la campagne de France au sein de divisions et de régiments français.
Sur les 83.000 hommes sous les armes en France, 24.000 furent évacués vers la Grande-Bretagne, 5.000 au Moyen Orient, 33.000 furent faits prisonniers et quelques milliers d'autres trouvèrent refuge en zone libre.
Jean Hutin, "La reconstitution de l'Armée polonaise en France" in DVD-ROM La Résistance polonaise en France, AERI, 2013