Carte des parachutages sur le Vercors du 13 novembre 1943 au 14 juillet 1944
Légende :
Carte illustrant les parachutages sur le massif du Vercors par localité, entre le 13 novembre 1943 et le 14 juillet 1944
Genre : Image
Type : Carte
Producteur : Christophe Clavel
Source : © C. Clavel pour le Département AERI Droits réservés
Détails techniques :
Carte en couleur avec fond en relief.
Date document : 2015
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes)
Contexte historique
Chronologie et lieux des parachutages sur le Vercors
Le 13 novembre 1943, la BBC de Londres émet le message suivant : « Nous irons visiter Marrakech ». Le premier parachutage d’armes et de matériel a lieu sur le plateau de Darbounouse [également orthographié Darbounouze]. La distribution de l’armement se fait dans des conditions difficiles à maîtriser par les responsables au sol car d’autres maquis connaissent la signification du message et sont venus sur place pour se ravitailler. Mécontent, M. Descour (Bayard), responsable militaire de la région R1, tient Le Ray (Rouvier) pour responsable. Ce dernier propose sa démission, aussitôt acceptée.
Le 6 janvier 1944, la mission « Union » est parachutée sur le terrain Agonie, près de Saint-Nazaire-en-Royans. Elle comprend le Britannique Henry Thackthwaite (Procureur), un capitaine américain des Marines, Peter Ortiz (Chambellan), un opérateur radio français, Camille Monnier (Léon), dont le nom de code est Mayar. Le colonel Foucaud (Sphère), accidenté au moment des faits, les rejoint plus tard.
Le 10 mars 1944, la BBC annonce, par le message « Il était sur le quai des Brumes », un parachutage sur le terrain Gabin de Vassieux. Il s’agit d’une opération de nuit à la demande de la mission « Union », envoyée en France en janvier 1944 et dirigée par Pierre Foucaud. Cinq bombardiers Halifax de la RAF basés en Angleterre larguent soixante-quinze containers et trente colis à haute altitude du fait d’une liaison S-Phone défaillante.
Le 16 mars 1944, un nouveau parachutage d’armes légères provenant d’Alger est effectué sur le terrain Coupe-Papier, entre Saint-Martin et Saint-Julien-en-Vercors par deux avions qui larguent trente containers.
Les 9 avril et 26 mai 1944, deux parachutages sont effectués respectivement par deux Halifax sur les terrains de Vassieux et de Combovin.
Le 13 juin 1944, la BBC émet deux messages personnels. Le premier, « Le petit chat est mort », annonce un parachutage, le 14 juin, sur le terrain Sous-Main à Méaudre ; deux bombardiers Halifax larguent trente containers. Les armes sont utilisées dès le lendemain, lors de la première attaque allemande sur Saint-Nizier-du-Moucherotte, et lors de la deuxième, le 15 juin. L’autre message, « Gloire et honneur à ce cochon de popotier », concerne le terrain Rayon de la Chapelle-en-Vercors. Dans la nuit du 13 au 14 juin, deux Halifax larguent leurs containers.
Le 24 juin 1944, Jean Sassi, chef d’une équipe Jedburg du SOE, est parachuté à Dieulefit (Drôme). Il est accompagné du capitaine français Martin et du lieutenant américain Mac Intosh. Il passe par le Vercors avant de rejoindre les Hautes-Alpes.
Le premier parachutage de jour a lieu le 25 juin 1944. Trente-six avions larguent 432 containers à La-May, près de la Chapelle-en-Vercors, soit de quoi équiper près d’un millier d’hommes.
Le 27 juin 1944, un parachutage a lieu hors terrain officiel, à La Britière. Un avion venant d’Alger largue 15 containers.
Le 29 juin 1944, la mission « Eucalyptus » est larguée sur le terrain Taille-Crayon à Vassieux. Elle comprend dix-huit hommes dont un Britannique, le major Desmond Longe (Réfection), le chef de mission, et le sous-lieutenant français Jean-Yves Croi (Pingouin), et a pour mission :
- d’évaluer la situation ;
- d’instruire les maquisards au maniement des armes parachutées ainsi qu’au combat non conventionnel de type guérilla ;
- d’informer le Vercors qu’il n’entre pas, a priori, dans les plans des Alliés. Desmond Longe ne sera pas entendu.
Dans la nuit du 28 au 29 juin 1944, un commando de 16 parachutistes de l’OSS en provenance d’Alger, l’Operation Group Justine, atterrit sur le terrain Taille-Crayon de Vassieux. Il est placé sous le commandement des First lieutenants Vernon G. Hoppers, (Magnesium) et Chester Myers (Barium). Sa tâche première est de former les résistants au maniement des diverses armes.
Le 7 juillet, un avion venant d’Alger largue 10 containers sur Taille-Crayon à Vassieux.
Le 10 juillet, deux avions venant d’Alger larguent six hommes et dix containers à Vassieux, sur le terrain Gabin.
Dans la nuit du 13 au 14 juillet, dix Halifax venus d’Alger, larguent 150 containers à Vassieux sur le terrain Taille-Crayon.
Le 14 juillet, 72 avions venant de Londres larguent 864 containers à Vassieux sur le terrain Taille-Crayon.
Pour en savoir plus :
Equipement et matériel pour le parachutage (G. Giraud)
Tableau récapitulatif des parachutages d'armes et de matériel sur le Vercors (G. Giraud avec Robert Bennes, Bob)
Visualiser la carte des parachutages et celle de l'origine des parachutages en 3 D :
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Auteur : Guy Giraud
Cartographie 3 D interactive : Thierry Bontems
Sources :
Jean-Louis Perquin, SOE, BCRA, OSS : Parachutages et atterrissages clandestins, Editions Histoire et Collection, 2012, 132 p.
Article de Robert Bennes paru dans les Cahiers des troupes de montagne, numéro 12, printemps 1988.
Parachutages du 14 juillet 1944 sur Vassieux
Collection Robert Bennes - Tous droits réservés.
Parachutages du 14 juillet 1944 à VassieuxParachutages du 14 juillet 1944 sur Vassieux
Collection Robert Bennes - Tous droits réservés
Parachutages du 14 juillet 1944 à VassieuxParachutages du 14 juillet 1944 à Vassieux
Collection Robert Bennes - Tous droits réservés.
Débris et carcasses de planeurs allemands à VassieuxCarcasses et débris de planeurs allemands à Vassieux-en-Vercors
Archives ANPCVV - Tous droits réservés.
Carcasses de planeurs allemands à VassieuxCarcasses de planeurs allemands à Vassieux, juillet 1944
Archives ANPCVV - Tous droits réservés.
Planeurs à Vassieux, août 1944Planeurs à Vassieux, août 1944
Archives ANPCVV - Tous droits réservés.
Carcasses de planeurs allemands à VassieuxCarcasse de planeur allemand, exposée devant le Musée de la Résistance de Vassieux-en-Vercors
Cliché Alain Raffin - Tous droits réservés.
Planeurs à VassieuxCette photographie montre la jauge très réduite à bord du planeur, où était positionné le parachutiste avant le saut
Cliché Alain Raffin - Tous droits réservés.
Cimetière provisoire de Vassieux aux Pouyettes (1/2)Avant la fondation de la nécropole de Vassieux, un cimetière provisoire avait été aménagé aux Pouyettes (1/2)
Archives ANPCVV - Tous droits réservés.
Cimetière provisoire de Vassieux aux Pouyettes (2/2)Avant la fondation de la nécropole de Vassieux, un cimetière provisoire avait été aménagé aux Pouyettes (2/2)
Archives ANPCVV - Tous droits réservés.
Premières commémorations à Vassieux (1/5)Un maquisard se recueille devant les tombes provisoires des victimes de Vassieux, 1944 (1/5)
Archives ANPCVV - Tous droits réservés.
Premières commémorations à Vassieux (2/5)Office religieux et recueillement devant les tombes provisoires des victimes de Vassieux, 1944 - on reconnait Eugène Chavant à la gauche du prêtre (2/5)
Archives ANPCVV - Tous droits réservés.
Premières commémorations à Vassieux (3/5)Commémoration au cimetière provisoire de Vassieux, avant la fondation de la nécropole, sans date (3/5)
Archives ANPCVV - Tous droits réservés.
Premières commémorations à Vassieux (4/5)Cérémonie du souvenir à Vassieux, 1945
Collection Association Nationale des Pionniers et Combattants Volontaires du Vercors (ANPCVV) - Tous droits réservés.
Premières commémorations à Vassieux (5/5)Invitation adressée au colonel François Huet, l'un des chefs militaires du Vercors, pour la commémoration de la bataille de Vassieux, 21 juillet 1945
Archives ANPCVV - Tous droits réservés.
Le gisant de Vassieux-en-VercorsSculpture représentant un gisant, en hommage aux martyrs de Vassieux-en-Vercors
Cliché P. Brault - Libre de droits.