Les transports dans le massif du Vercors
Légende :
L'un des cars de l'entreprise Huillier, sur une route enneigée conduisant de Villard-de-Lans à Saint-Nizier-du-Moucherotte, hiver 1936
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Fonds Daniel Huillier Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc.
Date document : Hiver 1936
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Isère - Villard-de-Lans
Analyse média
Cette photographie de 1936 montre un autocar Rocher-Schneider-Berliet fonctionnant au diesel. Il dispose de 27 places assises, auxquelles s'ajoute une rangée de strapontins. Un Impérial de toit permet la pose de bagages. Il est carrossé par la société Besset, située à Annonay (Ardèche). L'ensemble des cars mis à disposition des maquisards par l'entreprise Huillier durant l'Occupation sont, à peu de choses près, semblables à ce modèle.
Auteur : Guy Giraud
Sources :
Archives de la famille Huillier.
Recueil-témoignage de Daniel Huillier, Vercors : la Résistance. Souvenir d’un adolescent, sl. Grenoble, mai 2001, 11 + 5 pages.
Contexte historique
Les transports sur le massif du Vercors sont pris en charge par l'entreprise de cars Huillier de Vilard-de-Lans pour le secteur des Quatre-Montagnes (Vercors isérois) ; la société Perriat de La Chapelle-en-Vercors pour le sud du massif et les sociétés Glénat ou Allarde de Romans, très tôt engagées dans la Résistance, et qui, outre le transport des combattants et des blessés, assurent celui du ravitaillement et du courrier clandestin (voir aussi l'album).
L'entreprise des autocars Huillier s'est engagée dans la Résistance à partir de fin 1942. Ses garages et ateliers s'installent à Saint-Martin-en-Vercors début juin 1944, où sont établis les Postes de commandement (PC) d'Eugène Chavant, chef civil, et de François Huet, chef militaire.
L'utilisation des cars fut donc multiforme : transport de réfractaires au STO, acheminement de messages secrets et d'armes, de groupes de maquisards se déplaçant sur le massif, de blessés, notamment lors de l'évacuation de l'hôpital militaire de Saint-Martin-en-Vercors sur Die, puis à la grotte de La Luire.
Après l'ordre de dispersion des maquisards, les Allemands détruisirent matériel et ateliers. Quatre chauffeurs de l'entreprise Huillier trouveront la mort : Marcel Cartier, Louis Clot, Lucien Jarrand et Paul Primat.
Pour en savoir plus :
Les cars Huillier : témoignage de Daniel Huillier
La genèse de la Résistance - les phases de l'évolution de la gouvernance (G. Giraud)
Les événements après le 9 juin 1944 (G. Giraud)
Recueil-témoignage de Daniel Huillier, Vercors : la Résistance. Souvenir d’un adolescent, sl. Grenoble, mai 2001, 11 + 5 pages.
Le maquisard Jean Blanchard, dit "Jeannot", du C5 assis à l'arrière de la motocyclette, un moyen de transport rapide pour transmettre ordres et messages - sans date
Collection ANPCVV - Tous droits réservés.
Transport d'équipementAttelage pour le transport du bois, nécessaire à l'aménagement du refuge de Gève, qui abrite le cantonnement d'hiver du camp C 3, ici en octobre 1943 - à droite, le chef du C3, Robert
Collection M. Serratrice - Tous droits réservés.
Transport d'équipementLe jeune Daniel Huillier, futur président de l'ANPCVV, afféré à la préparation d'un transport de bois, en 1941
Collection D. Huiller - Tous droits réservés.
Transport de ravitaillementAttelage pour le transport de ravitaillement, Vercors, lieu et date inconnus
Archives Association nationale des Pionniers et Combattants Volontaires du Vercors (ANPCVV) - Tous droits réservés.
Transport de ravitaillementTransport du ravitaillement à dos de mulets, Sud-Vercors, sans date
Collection ANPCVV - Tous droits réservés.
La société des cars Victor HuillierUn car de la société des cars V. Huillier incendié après le passage des troupes allemandes, sans date (après le 23 juillet 1944)
Collection ANPCVV - Fonds Daniel Huillier - Tous droits réservés.