Analyse média

La population de Digne délivrée entoure les chars américains. Paul Delobeau (Hoche dans la Résistance) enregistre ce moment de liesse et d’espoir. Cette photo a été prise au bas du Boulevard Gassendi. Rentré en Résistance en février 1944, Paul Delobeau a rejoint le maquis Fort de France et a participé à la libération de Digne.

Contexte historique

La Task Force Butler arrive le 18 août en milieu d’après-midi à Riez, en provenance du Muy, sans avoir rencontré d’opposition. Elle y passe la nuit. Son objectif est Sisteron, puis Grenoble. Au matin du 19 août, elle fait d’ailleurs mouvement en direction de Sisteron, le long de la vallée de la Durance. Mais elle est menacée, sur son flanc droit, par les troupes allemandes regroupées à Digne, que la Résistance estime à 600 hommes avec des armes anti-char. Le général Butler envoie une compagnie (la compagnie B) vers la ville. De leur côté, les chefs locaux de la Résistance mobilisent la totalité des hommes à leur disposition pour guider les troupes alliées et établir des barrages à certains points névralgiques. Plus de 70 maquisards appartenant aux 3^e, 14^e, 18^e compagnies FTP et à l’Armée secrète de la vallée de l’Asse participent aux combats à Châteauredon. Les premiers éléments de la colonne américaine arrivent à Digne vers 10 h 30 et s’avancent dans la ville, appuyés par les FFI. Mais leur progression est retardée par la résistance allemande. L’arrivée d’une mini task force dotée de chars Sherman, détachée par le général Butler, permet d’en venir à bout. La libération de la ville n’intervient que vers 18 heures avec la reddition des troupes cantonnées dans la caserne Desmichels.