Analyse média

Le brassard de la section Cristal, fabriqué à une cinquantaine d'exemplaires par l'épouse d'un membre du groupe, a été distribué à la Libération. Il est confectionné dans une bande tricolore de maire et les inscriptions sont brodées à la main.
En son centre sont représentés un V, une croix de Lorraine et bonnet phrygien. Au-dessus, la mention de l'unité "section Cristal" et en-dessous la devise "Vaincre ou mourir".

Contexte historique

Unité aussi mystérieuse que méconnue, le corps franc des Vampires occupe une place à part dans l'histoire de la Résistance auvergnate.
Novembre 42, la Wehrmacht envahit la zone libre, entraînant de fait l'implantation des services de police et de répression allemande au sud de la Loire, aidés par le gouvernement de Vichy, des miliciens et collaborateurs. Pour la Résistance, le pouvoir de nuisance de ces traîtres représente un danger capital. Dans la région clermontoise, Émile Coulaudon, futur commandant des FFI d'Auvergne, décide de former une unité spéciale en charge des éliminations des « collabos ». Créé à partir du groupe sédentaire rassemblé par Lucien Blanchet, le corps franc des Vampires s'organise progressivement et devient opérationnel. Exécutions et sabotages spectaculaires sont le quotidien de ces combattants de l'ombre, entraînés par des chefs inflexibles comme « Bernard », « Cristal » (Alphonse Roche, né à Cordesse de Neuvéglise) ou « Carpentier ». Loin des combats glorieux du mont Mouchet ou de la Truyère, les Vampires vont ainsi écrire une des pages ignorée de la Résistance.