Brassard du bataillon Jack (Creuse)
Légende :
Ce brassard a appartenau à Albert Desnoyer.
Genre : Image
Type : Brassard
Source : © Collection Xavier Colasson Droits réservés
Détails techniques :
Brassard brodé avec V et croix de Lorraine. Au revers figure un tampon "4e République, Région 5, 3e compagnie"
Date document : Août - septembre 1944
Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Limousin)
Contexte historique
Le bataillon Jack est né de la nécessité pour JW Brodhurst, ex-commandant Jack, de prendre le maquis à la suite des recherches dont il faisait l’objet, par la police de Vichy après son évasion de la prison militaire de Clermont-Ferrand le 15 mai 1942, mais également par la Gestapo et la police italienne. Les premiers éléments furent des réfractaires au STO du département de la Corrèze puis ceux envoyés de Paris par le mouvement Combat. Face à l’afflux de réfractaires, les fermes de Sornac ne furent plus suffisantes et Brodhurst dut créer de petits camps dans des endroits difficilement accessibles en juillet 1943.
En janvier 1944, l’organisation s’était étendue à toute la Haute-Corrèze et la Creuse où étaient groupés les réfractaires de plus en plus nombreux venant de Paris (Combat), Clermont-Ferrand (Combat), Montluçon (Combat, Libération), Limoges et quelques agents recherchés du réseau Alliance. En mars 1944, Jack est chargé par l’état-major de la région R5 d’organiser les maquis installés dans la région d’Aubusson (Creuse).
Début juin 1944, tous les réfractaires et volontaires étaient rassemblés en sizaines dans les régions de Sornac (Corrèze), Peyrelevade (Corrèze), Crocq (Creuse) et Chambon-sur-Vouze (Creuse). Le 6 juin 1944, les GMR du Berry (capitaine Dubois) vinrent grossir les rangs du bataillon Jack. Le bataillon Jack gagne alors les gorges du Chavanon pour se mettre à la disposition du chef de l’AS de Corrèze, Lemoigne. Rappelé quelques jours après dans la Creuse, le commandant Jack rendit à la Corrèze les éléments corréziens et conserva ceux de la Creuse.
Le bataillon Jack prit part aux combats de la Libération de Guéret, Montluçon et Aubusson. Les éléments corréziens rejoignirent la Première Armée française pour constituer la ½ brigade de la Corrèze. Les éléments de la Creuse constituèrent en octobre 1944 le 78e régiment d’infanterie, placé sous les ordres du commandant Jack devenu lieutenant-colonel Brodhurst et intégrèrent le détachement d’armée de l’Atlantique.
Effectifs homologués à la Libération : 2 150 (Corrèze : 350 ; Creuse : 1800)
Pertes : 30 tués au combat, 6 déportés
Général de la Barre de Nanteuil, Historique des unités combattantes de la Résistance, Creuse - Corrèze, SHAT, 1974