Mission Chloroform
Légende :
Au recto : Citation rédigée par le Major H. N. Marten et concernant Jean Sassi, alias Jean Nicole, membre de la mission Chloroform, 25 septembre 1944
Au verso : Debriefing commenté de la mission, et notamment de ses échecs
Genre : Image
Type : Citation
Source : © SHD - 1 K 374/6 Droits réservés
Détails techniques :
Document dactylographié sur papier pelure.
Date document : 25 septembre 1944
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme
Analyse média
Transcription en français :
« Le sous-lieutenant NICOLE, membre des Forces spéciales, a été parachuté comme opérateur radio en France, en juin 1944.
Tout au long de sa mission, il a fait preuve de qualités remarquables, tant sur le plan de ses connaissances que de sa personnalité.
Au cours des dernières semaines, il a demandé à sa hiérarchie l'autorisation de rejoindre l'un des groupes francs de la région.
Sa demande a été acceptée, et lui a valu, pour son courage et son énergie, l'estime et l'amitié des hommes placés sous sa responsabilité. »
L'équipe jedburgh Chloroform est formée du lieutenant Henry McIntosh et de deux Français, le capitaine Jacques Martino (Jacques Martin), âgé d'une vingtaine d'années, recruté en Afrique du Nord, et qui prend la tête de l'équipe, ainsi que le lieutenant Jean Nicole (Jean Sassi), opérateur-radio de l'équipe. Sa mission a pour destination la région Rhône-Alpes, où elle doit organiser les opérations de la guérilla dans les départements de la Drôme et des Hautes-Alpes.
Quelques jours après le parachutage de la mission Chloroform dans la nuit du 29 au 30 juin 1944, les hommes sont conduits à une réunion avec des chefs de la Résistance et des hommes des Forces spéciales. Le lieutenant-colonel Francis Cammaerts, Roger, est présent ; il est à la tête d'un des réseaux les mieux organisés du SOE depuis mars 1943, le réseau Jockey.
Le second document, produit au verso, est un extrait du debriefing de la mission Chloroform, rédigé fin septembre 1944. Il met notammment l'accent sur les ratés de la mission : d'abord, l'envoi de la mission, jugé trop tardif pour qu'elle soit pleinement efficace ; puis, le manque de matériel militaire une fois sur place, que les envois aériens ne parviennent pas à combler étant donné la quantité de matériel inutilisable à réception ; enfin, et c'est un point essentiel, l'absence d'une communication harmonieuse au sein des états-majors des différentes structures alliées, qui ne jugent pas toujours nécessaire de répercuter les informations, pourtant transmises de première main.
Auteurs : Guy Giraud et Paulina Brault
Sources :
Will Irwin, Les Jedburghs, L'histoire secrète des Forces spéciales alliées en 1944, Paris, Perrin, 2008.
Archives du Service Historique de la Défense (SHD) - 1 K 374/6.