Fanion de voiture à croix gammée du général Dietrich von Choltitz
Genre : Image
Type : Objet
Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés
Détails techniques :
Dimensions : 26 x 39,5 cm (hampe 44 cm).
Matière : coton, métal, plastique.
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris
Analyse média
Fanion saisi le 25 août 1944 à l’Hôtel Meurice par le lieutenant de la 2e DB Henri Karcher. Il a appartenu à von Choltitz, commandant militaire du Gross Paris.
Contexte historique
Général de brigade, il est nommé par Hitler le 7 août 1944, à la tête du Gross Paris qui comprend les départements de la Seine, la Seine-et-Oise, la Seine-et-Marne. Ses attributions sont plus larges que celles de son prédécesseur, von Boineburg-Langsfeld, qu'il a remplacé et qui a été compromis avec le général Karl Heinrich von Stulpnagel, haut-commandant militaire allemand en France pour les territoires occupés, dans la conjuration du 20 juillet 1944 contre le Führer. Il est chargé de reprendre en mains la capitale et a été nommé personnellement par Hitler pour sa réputation de fidèle et de dureté. Il s'installe à l'Hôtel Meurice ; il dispose de 4 régiments de soldats âgés, un détachement de 17 chars de la division Panzerlehr jusqu'au 23 août seulement, un bataillon de choc de la 1ère brigade de DCA. Devant le déclenchement imminent de l'insurrection, il menace des plus sévères représailles les résistants, fait désarmer les forces de police et défiler ses troupes le 14 août. Le 19, jour J de Paris insurgé, il exécute l'ordre de Hitler de défendre Paris, ordre réitéré le 22. Après un entretien avec le maréchal Model, chef d'état-major de l'armée de l'Ouest, Choltitz qui ne dispose pas d'assez de troupes, poursuit une politique personnelle. Il accepte le principe d'une trêve proposée par Raoul Nordling, consul de Suède qui lui a arraché, le 17 août la libération de 3 000 prisonniers politiques. Von Choltitz ne peut faire sauter les ponts, ordre inexécutable à cause du repli des forces allemandes de l'Ouest, sauf à l'est de la ville. Une contre-attaque allemande s'organise au nord de Paris. Le 25 août, il refuse de se rendre comme lui demande l'ultimatum que lui envoie le colonel Billotte, chef du GTV de la 2e DB installé à la Préfecture de Police. L'assaut est donné par les soldats de la 2e DB. Fait prisonnier, il est conduit à la Préfecture de Police, il signe l'acte de capitulation que lui tend le général Leclerc. Ce dernier l'emmène à la gare Montparnasse où von Choltitz signe une vingtaine de cessez-le-feu pour obtenir la reddition des derniers bastions allemands. Il est libéré en 1947 et rédige ses souvenirs où il se présente, à tort, comme un commandant ayant fait preuve de mansuétude. Les exécutions des 34 jeunes à la Cascade du Bois de Boulogne le 16 août 1944, celles des 14 ou 15 Résistants dans les jardins du Luxembourg, celles du Fort de Romainville et du Château de Vincennes suffisent à montrer la dureté de sa répression.
SOURCES : Christine Levisse-Touzé, "Général Dietrich von Choltitz (1894-1966)" in dvd-rom La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004.