Le brassard n'est pas une garantie pour les troupes alliées
Légende :
Extrait (paragraphe I) de la note de l'état-major FFI de Londres adressée à la direction des SAS et au lieutenant-colonel I.G. Collins du SHAEF, 29 juin 1944
Genre : Image
Type : Note
Source : © Archives nationales, 3AG2/195 Droits réservés
Détails techniques :
Note dactylographiée
Date document : 29 juin 1944
Lieu : Angleterre - Londres
Analyse média
Ce document montre que les Alliés connaissent très bien les accords de La Haye, et que, même pour eux, les résistants sont des francs-tireurs, et le port d'un brassard n'est pas une garantie.
Traduction : "Les brassards sont pour l'instant délivrés aux maquis plutôt permanents. Lorsque ceux-ci seront équipés, nous pourrons alors fournir des brassards aux groupes moins permanents. Les instructions seront données sur le terrain que les brassards ont pour but d'aider les maquis à devenir des unités paramilitaires auxquelles on ne peut fournir d'uniformes par manque d'approvisionnements. Il sera clair que nous ne pouvons donner aucune assurance que l'ennemi reconnaisse les brassards comme étant un "signe distinctif reconnaissable à distance" (un point essentiel de l'article 1 des conventions de La Haye). Les mouvements de Résistance seront aussi informés que les brassards ne constituent pas une garantie en ce qui concerne nos troupes. Tous les membres des mouvements de résistance trouvés dans nos lignes seront soumis à toutes les précautions de sécurité normales, qu'ils portent un brassard ou pas."
D'après Patrick Martin, La Résistance dans le département de la Drôme, Paris, Université Paris IV (Thèse de doctorat), 2002