Avis allemand, 23 juin 1940
Légende :
Avis émanant du commandant allemand de La Rochelle, 26 juin 1940
Genre : Image
Type : Affiche
Source : © Archives municipales de La Rochelle Droits réservés
Détails techniques :
Affiche imprimée
Date document : 23 juin 1940
Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Poitou-Charentes) - Charente-Maritime - La Rochelle
Contexte historique
Dès le soir du 23 juin, les murs sont placardés d’affiches signées par le commandant de la ville qui annonce que le pouvoir militaire et tout le gouvernement civil sont entre ses mains et que la Kommandantur se trouve à la mairie. La Rochelle est soumise à l’administration militaire allemande et quelques mesures d’ordre et de discipline sont immédiatement appliquées. Les Rochelais doivent déposer toutes leurs armes et munitions à l’hôtel de ville, l’utilisation d’automobiles est défendue, l’heure allemande est imposée. Le mark est mis en circulation.
Les services administratifs allemands s’installent très vite dans divers bâtiments réquisitionnés. La Kommandantur est établie dès le 23 juin 1940 à l’hôtel de ville, la Feldkommandantur s’installe au 31 rue Albert 1er. Elle gère l’administration et la gestion des troupes ainsiq que les affaires militaires, la défense passive et les laissez-passer. La Kreiskommandantur loge à partir d’octobre 1940 dans l’immeuble situé au 33 rue Réaumur. Une partie de la Feldgendarmerie se trouve au 35 rue La Noue, une autre au 6 rue Réaumur. Le service chargé du logement des troupes, le HUV, est hébergé au 17 rue de la Cloche. Les Affaires agricoles (réquisitions) et économiques (en particulier liées aux juifs) sont logées sur la place de Verdun. Le Hafenkommandant (Hako), logé à La Pallice, dirige le port de guerre et la capitainerie. La Feldgendarmerie, chargée du maintien de l’ordre, veille à l’application des ordonnances et s’adjoint les services de la police française dont la collaboration est prévue par la convention d’armistice. Son rôle est large : contrôles d’identités, enquêtes de police, surveillance des convois de requis, de STO ou de déportés, vérification et récupération des récoltes.
Les services de répression allemands comprennent les services du contre-espionnage (Abwehr,)et la Geheime Feld Polizei (Police secrète de campagne) qui travaille particulièrement au démantèlement des réseaux de résistance jusqu’en juin 1942. A cette date, la responsabilité de la répression est attribuée à la puissante Sicherheitpolizeit (SIPO) qui contrôle les départements de la région. De la SIPO dépend la Gestapo, dix agents chargés de la recherche et de la répression des crimes contre la sécurité publique.
Annick Notter et Nicole Proux