Analyse média

L'ordonnance du 7 novembre 1940 indique sans plus de précisions dans son article 2 : "L'insigne unique de cet Ordre est la Croix de la Libération". 

Dans un télégramme adressé de Brazzaville le 15 novembre 1940 au colonel Fontaine, le général de Gaulle écrit : "Veuillez demander à Bellanger [représentant à Londres de Cartier, joaillier à Paris, NDLA] de préparer de toute urgence un projet de médaille qui me sera soumis à mon retour à Londres. Il devra comprendre les caractéristiques suivantes :
1) Croix de la Libération. Dessin très simple et très net en forme de médaille avec, à l’avers, la Croix de Lorraine gravée d’une façon très claire et, au revers, une très courte inscription en français ou en latin exprimant l’idée contenue dans la propre phrase de mon manifeste du 17 octobre : "Dans la conscience de servir la Patrie et dans la certitude de vaincre ».
2) Ruban vert et noir.
3) Veuillez aussi étudier un dessin pour barres ou palmes en reconnaissance de nouveaux services rendus".

C'est ainsi que ces dessins préparatoires furent exécutés. Il faut remarquer que le modèle retenu, celui du capitaine Mella, ne figure pas parmi ces esquisses. 

Chaque dessin reprend les caractéristiques demandées par le général de Gaulle, notamment la présence de la croix de Lorraine, avec des variantes :
- sur la forme : ronde, ovale, en forme d'écu ou de palme....
- sur l'inscription : "France libre", "Pour la France libre", "Honneur Patrie", "Liberté"... Seul un des dessins respecte la demande du Général en portant la devise "Patriam servando victoriam tulit" (« En servant la Patrie, il a remporté la victoire »).
- sur la disposition des bandes noires et vertes du ruban

Un des dessins propose plusieurs modèles d'agrafes ou de palmes. En effet, dans son télégramme au colonel Fontaine, de Gaulle demande d'étudier " un dessin pour barres ou palmes en reconnaissance de nouveaux services rendus". Finalement, ce projet ne sera pas retenu et l'Ordre de la Libération ne comportera qu'un seul et unique grade.