Analyse média

Au premier rang, assis de gauche à droite :

1. Philippe Laroche (Philippe)

2. Lino Reffuggi (Dufour, René)

3. Marcel Chapon (Marcel)

4. Gaston Orion (Papoum)

 

Au deuxième rang, accroupis, de gauche à droite :

1. Claude Condamin (Hardy) - frère de Laurel

2. Paul Comtet (Paul)

3. Joseph Guiboud-Ribaud (Jo)

4. Raoul Bourne-Chastel (Ploc)

 

Au dernier et troisième rang, de gauche à droite :

1. Henri Condamin (Laurel) - frère de Hardy

2. Hugues Tavernier (Gandhi)

3. Henri Chemin (Henri)

4. Louis Arrachart (Quinquin)

5. Albert Ravix (Titou).

Contexte historique

Après le débarquement en Provence et la ruée des Alliés vers le nord, les Allemands sont refoulés dans les Alpes sur les cols et la frontière par les bataillons FFI et les unités de la 2^e DIM (Division d’Infanterie Marocaine). Le 5 septembre, Briançon, qui avait été reprise par les Allemands, est libérée. Le 14, la Maurienne est libre jusqu’à Modane grâce à la 2^e DIM (5^e RTM et 3^e Tabors) et aux FFI des deux Savoie. C’est vers le 9 ou le 10 septembre que la 2^e section de la 1^re compagnie du 6^e BCA reconstitué, part pour Briançon (après le défilé de la Libération de Grenoble). Cette section était constituée avec les anciens maquisards du C3, la première section avec le camp C1 et la troisième avec le camp C5, toutes issues du Vercors Nord.

En septembre 1944 est créée, pour encadrer les FFI des Alpes, une "Division Alpine" confiée au colonel Vallette d’Osia, bientôt rebaptisée 27^e DIA (Division d’Infanterie Alpine). Elle est progressivement réorganisée en 4 demi-brigades. Les deux premières deviennent des demi-brigades de chasseurs alpins : les bataillons FFI sont regroupés deux par deux pour reconstituer les bataillons de chasseurs alpins (BCA). Les 13^e, 27^e pour la 5^e demi-brigade et les 6^e, 11^e et 15^e pour la 7^e demi-brigade.
Jusqu’à la fin de l'année 1944, les actions se limitent à l’envoi de patrouilles de reconnaissance pour repérer et tester les défenses ennemies. L’hiver 1944-1945 est d’une extrême rigueur, empêchant toute opération d’envergure.
En janvier 1945, le général Molle prend le commandement de la 27^e DIA et du front des Alpes.

En Maurienne, l’attaque du Mont-Cenis débute le 5 avril. Deux actions de débordements sont menées simultanément, à l’ouest et au sud par les 6^e, 11^e et 15^e BCA, à l’est par 2 compagnies du 27^e BCA. Le 12 avril, l’ennemi reprend le Mont-Froid au 6e BCA après une résistance acharnée (24 tués). Suite à ces actions et à la situation en Italie, le 24 avril, l’ennemi abandonne ses positions dans la zone Sud et se replie en Italie.
Les 25 et 26 avril, les Alpes-Maritimes sont libérées, le col de Larche est atteint. Le 26, le Général Doyen ordonne aux grandes unités de passer la frontière et d’avancer. Au nord, les chasseurs passent les cols et descendent dans le Val d’Aoste ; de même au centre, les bataillons passent le Mont-Cenis par tous les cols et descendent en direction de Suse. La vallée qui mène à Suse est tenue par la 7^e demi-brigade (6^e, 11^e et 15^e BCA) et le 99^e RIA.
Le 18 mai à Grenoble, le général Doyen passe en revue les troupes avec le général Devers et le 24 mai, une prise d’armes franco-britannique a lieu à Aoste. 

 

Pour en savoir plus :

Témoignage du général Molle sur l'amalgame des unités FFI dans la Ire armée française, fin 1944

L’amalgame et la poursuite de la guerre (G. Giraud et J-W. Dereymez)