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()Monument d'Ambel, commune d'Omblèze (Drôme)
Légende :
Monument d'Ambel, situé dans la commune d'Omblèze, dans la Drôme - la plaque centrale du monument rappelle que c'est sur le domaine d'Ambel que fut créé le premier camp du maquis du Vercors, dit « premier maquis de France »
Au verso : insigne des camps du Vercors adopté jusqu'à l'été 1944
Genre : Image
Type : Monument
Source : © Cliché : G. Giraud Droits réservés
Détails techniques :
Photographies numériques en couleur (voir recto-verso) - 2016.
Date document : 1964
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - Omblèze
Analyse média
Transcription des trois plaques :
plaque de gauche : « 1940, c'est la défaite, l'occupation, l'oppression »
Plaque de droite : « 1942 : ... mais la Résistance s'organise »
Plaque du milieu : « C'est sur le territoire de ce domaine d'Ambel que fut créé en 1942 le camp n° 1 du maquis du Vercors - Premier maquis de France »
Le monument d'Omblèze est situé sur la route départementale 199, au lieu-dit « La Gardiole », dont les coordonnées GPS sont 82 N-5, 48 E.
Deux bas-reliefs représentent la symbolique du monument : celui de gauche, la défaite de 1940, et celui de droite, directement inspiré de l’insigne des camps du Vercors avant l’été 1944, la naissance de la Résistance dans le Vercors.
Sur le monument, la tête de lion est tournée vers la droite, évoquant ainsi le passé et la mémoire, tandis que l’insigne, lui, est tourné vers la gauche, évoquant l’avenir.
Auteur : Alain Raffin
Relevé GPS : Guy Giraud
Contexte historique
Le monument d'Ambel, inauguré le 23 août 1964 par Benjamin Malossane, se posa comme l’un des plus notables monuments « secondaires ». Contrairement à beaucoup d’autres, ce n’était pas un monument funéraire, marquant des combats et honorant des maquisards tués en ce lieu.
Il commémorait la création du premier camp, point de départ du Maquis Vercors. Il permettait aux Pionniers d’affirmer que le Vercors constitua le « premier Maquis de France ». Outre cette affirmation, parfois contestée, ce monument suscita quelques remarques de la part de ceux estimant qu’il n’était pas le premier camp du Vercors. Le congrès tenu à Pont-en-Royans le 26 avril 1964 répliqua par une motion. Celle-ci relevait qu’un « hebdomadaire confessionnel de la Drôme », en l’occurrence Le Peuple Libre de Valence, avait affirmé que Cournouse méritait la place de premier camp du Vercors. La motion précisait que les camps avaient reçu un numéro correspondant à l’ordre chronologique, qu’Ambel portait le numéro 1 et Cournouse le 4, Ambel était donc « le premier reconnu et homologué en 1942 par le Mouvement Vercors, avec une organisation mi-civile, mi-militaire, ordres et subsides venus de Londres ».
« Au surplus, ajoutaient les congressistes, le monument que nous avons projeté d’ériger à Ambel … est destiné à rappeler le souvenir des maquisards de tous les camps du Vercors et, d’une façon générale, de tous les maquisards de France ».
Auteur : Jean-William Dereymez
Sources :
Jean-William Dereymez, Les Pionniers du Vercors. Sept décennies au service de la mémoire et de la solidarité, 1944 - 2016, à paraître.
