Analyse média

Ce monument monolithique en calcaire est situé près de l'église de la Nativité, rue Jean-Pierre-Timbaud, à Fontaine.

À gauche, en forme de médaillon, un portrait en bronze de l’Abbé Joannès VINCENT. Au centre, quelques mots rappellent son engagement dans la résistance dans le Vercors et son ministère à Fontaine.
À droite, figurent trois médailles qui lui furent décernées. La première en partant de la gauche est un insigne de chevalier de l'ordre national du mérite. Cet ordre a été créé en 1963 par le général de Gaulle pour remplacer plusieurs ordres ministériels. Ici, c'est le revers de cette décoration qui est présenté. La seconde, croix de guerre avec citation à l'ordre de l'armée et la troisième, Médaille de la Résistance avec rosette. Cependant, dans l'annuaire des Médaillés de la Résistance, l'abbé J. Vincent est mentionné en tant que récipiendaire de la médaille sans rosette.

Contexte historique

En 1939, il est aumônier au sein du 140e régiment d’Infanterie alpine et chauffeur d’ambulance.
Après la défaite de 1940, Joannès Vincent est nommé curé de Corrençon-en-Vercors.
Intégrant le mouvement Combat, il prend alors une part active dans la Résistance et parvient à accueillir des personnes de confession juive pourchassées.

Il est notamment à l’origine de la création du camp Colomb, qui sera plus tard absorbé par les camps C3, C5, et C7 dans le nord du massif.
Agent de renseignement, aumônier du Vercors, il est recherché par les Allemands.

À la Libération, il devient aumônier militaire et participe à la campagne d’Alsace.
À son retour, il officie durant plus de trente ans comme curé à Fontaine (Isère).

 

Pour en savoir plus :

Lieux d'histoire, lieux de mémoire (J-W. Dereymez et G. Giraud)

Les camps - Essai de synthèse (A. Raffin)