Poste de secours FFI au métro Bastille
Légende :
Des infirmiers improvisent un poste de secours dans une bouche de métro pour soigner les blessés des combats de rues.
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © DMPA Droits réservés
Date document : 25 août 1944
Lieu : France - Ile-de-France - Paris
Contexte historique
Certains hôpitaux, par leur situation, se trouvent tout naturellement transformés en postes médicaux "sur le front". C'est le cas, bien sûr, de l'Hôtel-Dieu, qui se trouve en plein cœur de la zone initiale de l'insurrection, entre la Préfecture de police et l'Hôtel de ville. Mais aussi l'hôpital Cochin, placé en lisière du Quartier latin, l'hospice de la Pitié, quitté le 19 août par les services sanitaires allemands, Saint-Antoine, ainsi que Laënnec (200 blessés reçus en cinq jours) ou Necker, à proximité des ministères, Bichat qui est plein dès le 20 août... Ce sont en fait tous les établissements hospitaliers parisiens qui sont peu à peu sollicités, plus encore après les bombardements des nuits qui ensanglantent le 27 août le nord de Paris et une partie de la proche banlieue. Entre le 18 et le 21 août, ils reçoivent plus de trois mille blessés et près de 700 morts.
Dans les hôpitaux se mêle le travail circonstanciel, mais évident pour tout le personnel, à la mobilisation plus spécifique des médecins et personnels déjà engagés dans la Résistance qui s'efforcent de mettre en œuvre l'organisation et les consignes formulées dans la clandestinité. D'ailleurs, tout cela s'effectue sur fond de passage de pouvoir dans les établissements, l'administration des hôpitaux et l'administration centrale de l'Assistance publique passant rapidement aux mains des responsables désignés par le Comité médical de la Résistance et des comités de libération formés dans chaque établissement.
Même s'il n'y a pas a posteriori de critique à formuler sur les résultats du travail sanitaire effectué à Paris durant la semaine des combats, la profusion des acteurs engagés et l'improvisation induisent un désordre dont les protagonistes du service de santé sont les premiers à se plaindre : déplacements erratiques des trop rares ambulances automobiles, concurrence de postes de secours émanant de la Défense passive (largement noyautée par la Résistance depuis plusieurs mois), de la Croix-Rouge, du SSR ou de groupes informels.
AUTEURS : Bénédicte Vergez-Chaignon,
SOURCES : dvd-rom La Résistance en Ile-de-France, 2004