Monument de la Vierge de Crozes-Hermitage
Légende :
La statue de la Vierge domine le village de Crozes-Hermitage.
Genre : Image
Type : Photographie
Producteur : cliché Alain Coustaury
Source : © Archives Alain Coustaury Droits réservés
Détails techniques :
Photographie argentique couleur.
Date document : 2008
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - Crozes-Hermitage
Analyse média
Une statue de la Vierge a été érigée au-dessus du village de Crozes-Hermitage. La plaque (voir le verso de la photographie), en forme de croix, apposée au pied de la statue traduit les sentiments de ses auteurs.
Dans la Drôme, on aperçoit fréquemment des statues de la Vierge. Il en a été recensé plus de soixante et dix. La plupart ont été élevées à la suite du vœu du 15 août 1944. À la Vierge, elles témoignent du remerciement de la population épargnée par les malheurs de la guerre. Des statues ont été érigées ou consacrées jusqu’en 1954 (hameau de Margerie à Colonzelle). La particularité de la plaque de Crozes-Hermitage est d’intégrer la croix de Lorraine dans le M de Marie. Dans le dessin traditionnel, la croix de Lorraine est placée dans le V de la victoire. Consciemment ou non, à Crozes, des chrétiens associent la Vierge au symbole de la Résistance ou du gaullisme. On remarque que les auteurs de la plaque ont gravé que l’année 1944 est celle des jours sombres et non celle de la Libération. En « zone libre », la commune n’a subi aucun bombardement ni combat jusqu’à la retraite allemande en août 1944. Cela explique que la mémoire collective n’ait retenu que l’année 1944. La date de la consécration est tardive. En 1950 le général de Gaulle a quitté le pouvoir et se trouve dans ce que l’on nomme la « traversée du désert ».
Auteur : Alain Coustaury
Contexte historique
Crozes-Hermitage a subi, comme le nord de la Drôme l’invasion de 1940, l’occupation allemande de 1943 à 1944. En août 1944, lors de la retraite de la Wehrmacht dans la vallée du Rhône, des combats ont eu lieu sur la route nationale 7, des sabotages réalisés sur les voies ferrées proches du village. Est-ce que les jours sombres correspondent au combat du 26 août qui a vu la mort, sur le territoire de Crozes, de deux jeunes du village limitrophe de Larnage, Aimé Pubilier et Maurice Revol ?
La croix de Lorraine témoigne de la persistance du gaullisme, au moins pour une partie de la population. Est-ce le gaullisme de l'homme de l'appel du 18 juin 1940 ? Est-ce le gaullisme de l'homme qui a quitté le pouvoir en 1946 et que l'on regrette ? Dans la Drôme, ce symbole n'a été observé sur aucune autre plaque des statues de la Vierge du vœu du 15 août 1944. Le culte marial était très vivace avant la guerre. L'attitude ambiguë de l'église catholique vis à vis du régime de Vichy a conduit de nombreux pratiquants à prendre leur distance avec cette religiosité. Est-ce pour ramener des ouailles dans l'adoration de la Vierge que l'évêque de Valence-sur-Rhône a pris, le 15 août 1944, l'initiative de faire élever des statues de la Vierge ? C'est dans un contexte de doute et d'abandon de pratiques religieuses qu'il faut placer cette érection de statues mariales.
Auteur : Alain Coustaury
Sources : Couriol Jean-Noël, Les statues de la « Vierge du vœu », Revue drômoise, n° 538, décembre 2010, n° 539, mars 2011, n° 540, juin 2011
© Cliché Alain Coustaury – droits réservés.
Vierge du Vœu à AlbonNoter les dimensions du monument.
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Vierge du Vœu à AlixanVierge « noire » encastrée dans le mur de l'église.
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Vierge du Vœu située près du cimetière à AmbonilDifficile de lire la dédicace.
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Vierge du Vœu à Crozes-HermitageElle est située sur un promontoire dominant le village.
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Dédicace de la Vierge du Vœu à Crozes-HermitageNoter la Croix de Lorraine.
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Vierge du Vœu située au bord de la route 538Entre Divajeu et Lambres.
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Vierge du Vœu à MontchenuAu pied du château, domine les collines, non le village.
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Vierge du Vœu à Moras-en-ValloireImportance du support d'une Vierge dominant le village et la Valloire.
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Plaque de la Vierge du Vœu à Moras-en-ValloireRemarquer l'ancienneté de la protection.
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Oratoire de la Vierge du Vœu à Salles-sous-Bois© Cliché Alain Coustaury – droits réservés.
Plaque de l'oratoire de la Vierge du Vœu à Salles-sous-BoisRemarquer le rôle attribué à la Vierge et la syntaxe.
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Vierge du Vœu à Tain-L'HermitageSur le porche d'entrée de l'établissement médical de la Teppe.
© Cliché Alain Coustaury – droits réservés.
vierges du voeu du 15 août 1944Vierge de l'église du hameau de Margerie, commune de Colonzelle. Remarquer la date tardive de la consécration.Collection Alain Coustaury vierges du voeu du 15 août 1944Porte d'entrée de la chapelle de ND de Chatenay surmontée par la statue de la Vierge
Collection Alain Coustaury vierges du voeu du 15 août 1944Vierge de Notre-Dame de Chatenay
Collection Alain Coustaury vierges du voeu du 15 août 1944Panneau dédicace à la Vierge de ND de Chatenay. Remarquer la longueur par rapport aux autres dédicaces photographiées.
Collection Alain Coustaury Vierge de Geyssans
En 2016, le dernier avatar de consécration d'une statue de la Vierge traduit le geste d'une volonté d'œcuménisme généreux dans un monde marqué par des attentats à connotation religieuse. Le 8 novembre 2016, en l'église de Geyssans, a été consacrée par l'évêque de Valence une statue de la Vierge offerte par René Roffé qui, enfant juif de 9 ans, a été confié, en 1943, à Augusta Paquien, qui l'a protégé jusqu'à la Libération. Pour cet acte, en 2010, la médaille des Justes a été décernée, à titre posthume, à Augusta Paquien.
Photographie Alain Coustaury - Tous droits réservés.
Vierge de GeyssansEn 2016, le dernier avatar de consécration d'une statue de la Vierge traduit le geste d'une volonté d'œcuménisme généreux dans un monde marqué par des attentats à connotation religieuse. Le 8 novembre 2016, en l'église de Geyssans, a été consacrée par l'évêque de Valence une statue de la Vierge offerte par René Roffé qui, enfant juif de 9 ans, a été confié, en 1943, à Augusta Paquien, qui l'a protégé jusqu'à la Libération. Pour cet acte, en 2010, la médaille des Justes a été décernée, à titre posthume, à Augusta Paquien.
Photographie Alain Coustaury - Tous droits réservés.
Vierge de GeyssansEn 2016, le dernier avatar de consécration d'une statue de la Vierge traduit le geste d'une volonté d'œcuménisme généreux dans un monde marqué par des attentats à connotation religieuse. Le 8 novembre 2016, en l'église de Geyssans, a été consacrée par l'évêque de Valence une statue de la Vierge offerte par René Roffé qui, enfant juif de 9 ans, a été confié, en 1943, à Augusta Paquien, qui l'a protégé jusqu'à la Libération. Pour cet acte, en 2010, la médaille des Justes a été décernée, à titre posthume, à Augusta Paquien.
Photographie Alain Coustaury - Tous droits réservés.