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Note de transfert de Jean Zay à la maison centrale de Melun

Légende :

Copie certifié conforme de la note de transfert de Jean zay de la maison d’arrêt de Riom à la maison centrale de Melun

Genre : Image

Type : Document pénitentiaire

Source : © Archives départementales du Puy-de-Dôme, Y671 Droits réservés

Détails techniques :

Document dactylographié

Date document : 15 juillet 1944

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Auvergne) - Allier - Vichy

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Analyse média

Cette note datée du 16 juin 1944 provient de la Direction générale de l'Administration pénitentiaire et des services de l'Éducation surveillée de Vichy ; elle est signée par André Baillet, directeur général de l'Administration pénitentiaire et des services de l'Éducation surveillée, et adressée au directeur régional de l'Administration pénitentiaire de Clermont-Ferrand. On y lit notamment « Le transfert sera effectué par les soins de la Milice ». La copie certifiée conforme est datée du 15 juillet 1944.


Fonds Jean Zay, répertoire (667AP/1-667AP/150) par C. Piketty et E. Landgraf, Archives nationales, 2010

Contexte historique

Le 20 juin 1944, trois miliciens viennent chercher Jean Zay à la prison de Riom. Il s'agit de Henri Millou, responsable de la sécurité de la Milice à Vichy, Charles Develle et Pierre Cordier. Les trois miliciens présentent un ordre de transfert pour Melun signé par le directeur de l'administration pénitentiaire, Baillet, également milicien. Ce document contient aussi des instructions de Raymond Clémoz, alors chef de cabinet de Joseph Darnand à Vichy. Les trois miliciens lui laissent entendre ensuite qu'ils sont des résistants déguisés qui ont pour mission de lui faire rejoindre le maquis, et l'assassinent dans un bois, près d'une carrière abandonnée, au lieu-dit Les Malavaux dans la faille du Puits du diable, à Molles, dans l'Allier. Jean Zay est abattu par le milicien Henri Millou. Puis afin qu'il ne soit pas identifié, les tueurs le déshabillent, lui ôtent son alliance, jettent la dépouille dans une faille et y lancent quelques grenades pour cacher le corps par des éboulis.

Le 22 septembre 1946, son corps et ceux de deux autres personnes sont retrouvés, enfouis sous un tas de pierres, par des chasseurs de Molles et de Cusset, et enterrés sur ordre de la municipalité de Cusset dans une même fosse du cimetière communal. Faisant le rapprochement entre le cadavre et la disparition de Jean Zay, les enquêteurs retrouvent l'identité du milicien qui a signé le registre de levée d'écrou, Charles Develle, et l'interpellent à Naples en Italie, où il s'est réfugié. Exhumés fin 1947, les restes de Jean Zay sont identifiés grâce à sa fiche dentaire et aux mensurations données par son tailleur. 


Notice wikipedia consultée le 8 avril 2015