Voir le verso

Valmy

Légende :

Journal clandestin Valmy n°2 de février 1941 (au recto) et numéro 8, le dernier numéro, d'août 1941 (au verso)

Le titre de ce journal clandestin reprend le nom de la victoire française contre les armées austro-prussiennes la veille de la proclamation de la République en septembre 1792.

Genre : Image

Type : Presse clandestine

Source : © gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Droits réservés

Détails techniques :

Journal ronéotypé

Date document : Février et août 1941

Lieu : France - Ile-de-France

Ajouter au bloc-notes

Contexte historique

En septembre 1940, Jules Bellaz, Paulin Bertrand (Paul Simon dans la clandestinité), Raymond Burgard, Alcide Morel et André Vellay se réunissent et décident de rentrer immédiatement dans la résistance active "pour sauver la démocratie". Une imprimerie à caractère de caoutchouc est achetée et des slogans tels que : « Un seul ennemi, l’envahisseur », « l’aspirateur hitlérien vide le pays en moins de rien », sont imprimés sur des rouleaux à papier gomme d’emballage et les papillons volent. Près de 100 000 furent ainsi collés à travers Paris et la France. Pour saper le moral des Allemands, des tracts sont imprimés et répandus dans leurs camions et leur matériel.

MM. Bossin et Fereol grossisent le groupe et l’impression d’un journal est décidée. En janvier 1941 paraît le premier numéro de Valmy, tiré à l’aide d’un composteur à 17 cases. Les numéros suivants (mensuels) le sont avec un duplicateur Delpy par Vellay et ses enfants chez Bertrand. Les stencils sont faits par Mme Nouget. Le 11 mai 1941, le groupe se rassemble place des Pyramides autour de la statue de Jeanne d’Arc et se fait l’animateur d’une manifestation qui montre aux occupants les progrès de la Résistance en France. Valmy d’abord tiré au duplicateur est ensuite imprimé en juillet 1941 grâce à Paulin Bertrand. Celui du mois d’août est imprimé de même.

En novembre 1941, une réunion a lieu chez Raymond Burgard avec Yves et Joël Le Tac, agents gaullistes de Londres. L’activité du groupe s’intensifie. Un passage en zone libre est organisé pour les prisonniers évadés et les Juifs. Un service de renseignements est organisé avec Velin par Mirande qui possède un appareil émetteur. En janvier 1942, Bertrand part à Londres avec Yves et Joël Le Tac pour y organiser le liaison entre le groupe Valmy et la France Combattante. Bertrand reste à Londres, Yves et Joël Le Tac sont arrêtés à leur retour, les filets de la Gestapo se ressèrent autour du groupe. Mirande est arrêté le 31 mars 1942 et Burgard le 2 avril. Les fondateurs du groupe décident alors de fusionner avec le mouvement Résistance mais les sous-groupes conservent leur activité propre au sein du nouveau mouvement. 


Auteur : Fabrice Bourrée
Sources : Archives nationales, 72AJ 81. Service historique de la Défense, 18P41.