Résister à l'école
La volonté du régime de Vichy de faire de l’école un instrument au service de sa politique de Révolution nationale se heurte à de nombreuses formes de résilience dans un milieu marqué par une sorte de « surmoi républicain ». L’École a aussi constitué un vivier important pour la Résistance car de nombreux enseignants, lycéens et étudiants s’y sont engagés.
Une résistance enseignante haut ▲
Si les motivations personnelles et les valeurs défendues structurent pour partie les choix d’engagement de nombre d’enseignants résistants, les compétences spécifiques de la profession apportent aux organisations de la Résistance les atouts essentiels à leur développement.
Une résistance des élèves haut ▲
Trop jeunes pour avoir combattu en 1940 et caractérisés par une forme d’insouciance et d’esprit rebelle propres à la jeunesse, les lycéens et étudiants sont souvent les premiers à exprimer ouvertement leur rejet de l’occupation allemande.
Une résistance du quotidien en milieu scolaire haut ▲
Les établissements scolaires sont des lieux où se manifestent au quotidien des gestes de refus qui, sans forcément relever d’un engagement au sein de la Résistance organisée, n’en démontrent pas moins une forme d’opposition contre l’Occupation et la politique de Vichy.
La répression contre les enseignants et les élèves résistants haut ▲
La répression n’épargne pas les étudiants qui expriment leur hostilité aux occupants. Le 10 novembre 1940, un élève de l’École nationale supérieure des Arts et Métiers, Jacques Bonsergent, est arrêté à la suite d’une bagarre avec des soldats allemands. Il devient, le 23 décembre 1940, le premier civil fusillé au fort de Vincennes. Le bilan de la manifestation du 11 novembre fait état de 123 arrestations. De nombreux lycéens et étudiants ayant rejoint la Résistance organisée tombent sous les coups de la répression.