Contexte historique

Marcel Ballon est né à Paris (Ve) le 4 novembre 1896.

Marié à Marie-Jeanne, née le 4 février 1889, et père de deux enfants (Jean, né le 25 août 1929, et Jeannette, née le 29 octobre 1930).

Combattant de la Grande Guerre, il sert dans le 164e régiment d'infanterie à partir du 12 août 1916. Du 20 mars 1918 à novembre 1918, il combat sur le front oriental. 

 

Pseudo : Icare

Il exerce la profession d'instituteur à l'école Velpeau de Tours. D'un tempérament humble et idéaliste, il nourrit des idées pacifistes.

Il contracte un engagement dans les Forces Françaises Libres (FFL) en juillet 1942 et entre au réseau CND-Castille en tant qu'agent P2. Il porte le matricule 95602.

Il est membre du Syndicat national des Instituteurs (SNI) d'Indre-et-Loire, reconstitué clandestinement après sa dissolution par le régime de Vichy.
Il est arrêté une première fois à Tours le 2 février 1943. Il ne parle pas et est libéré en juillet de la même année.  

Il est arrêté à nouveau le 3 février 1944, puis est affreusement torturé. Déporté à Mauthausen (Autriche), il fait son possible pour maintenir le moral de ses camarades au camp.

Il décède le 25 avril 1945 à Melk ou à Linz (Autriche). Son corps fut jeté dans le Danube.

 

L'exposé des motifs et le texte de sa citation à la croix de guerre à l'ordre du corps d'armée et de la Médaille de la Résistance à titre posthume indiquent :

" Agent d'un SR en territoire occupé, il fournit de nombreux renseignements, notamment sur les cantonnements allemands de la région tourangelle ainsi que sur le déplacement des unités ennemies ; il décèle aussi les emplacements de DCA et de postes d'observation. Il est arrêté une première fois, ne parle pas et est relâché. Il reprend aussitôt son travail de prospection dans le département et la région. Il est arrêté à nouveau en janvier 1944 et affreusement torturé. Déporté à Mauthausen, il stimule ses camarades par son moral élevé. Maltraité, il tombe malade et meurt le 25 avril 1945.

Agent des Services de Renseignement plein d'enthousiame, a fait preuve, au cours de plusieurs missions d'un courage tranquille et d'un sang-froid inaltérable ; modeste autant que brave, a donné sa vie pour la renaissance de la Patrie. Modeste autant que brave, a bien mérité de la cause de la Résistance. "

 

Décorations :
Légion d'honneur (17 octobre 1946) ; croix de guerre 1939-1945 (avec étoile d'argent) ; Médaille de la Résistance à titre posthume.