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()Rapport de Roger Pinçon, dit "Loiseau" sur Libé-Nord en Indre-et-Loire
Légende :
Rapport de Roger Pinçon, dit "Loiseau" sur Libération-Nord en Indre-et-Loire à partir de février 1942 jusqu'au 1er septembre 1944, sans date
Genre : Image
Type : Rapport manuscrit
Source : © Archives municipales de Tours - fonds Jean Meunier - 5Z36/9N1 et 9N2 Droits réservés
Détails techniques :
Document manuscrit de 3 pages (voir recto-verso et album) ; dimensions : 20 X 27.
Date document : Sans date
Lieu : France
Analyse média
Ce rapport de Roger Pinçon, dit "Loiseau", consacré à "l'activité du mouvement Libération-Nord en Indre-et-Loire", doit être croisé avec les autres documents du fonds Meunier pour en apprécier la véritable portée. Car Roger Pinçon est avant tout un agent du réseau de renseignement Confrérie Notre-Dame de la France libre, aux services homologués à partir de février 1942.
Le "service de renseignement" de Libération-nord dont le début du rapport fait mention correspond en fait, au moins à l'origine, à la décision de Jean Meunier (lui-même responsable local de la CND) d'affilier certains agents de ce réseau au mouvement Libération-nord, lorsqu'il est chargé courant 1942 d'implanter ce mouvement en Indre-et-Loire.
Le début du rapport, qui passe sous silence cette intrication entre la CND et Libération-nord, est donc à considérer avec prudence, y compris sur le plan de la chronologie, car d'autres sources donnent la fin 1942, voire le début 1943 comme date de création de Libé-nord dans le département. L'essentiel du texte porte de toute façon sur la deuxième quinzaine d'août 1944 où, après avoir dû fuir son domicile (son épouse et son fils Roger, également membres de la CND, ayant été arrêtés à cette occasion), il se met à la disposition du commmandant "Balzac" [André Bourgoin],chef des FFI d'Indre-et-Loire.
Le 13 août 1944 signe la formation effective de l'état-major du Commandant "Balzac". L'heure est alors à la prise de contact et au regroupement des maquis du département, qu'il faut structurer, armer et ravitailler. Il évoque notamment l'attaque périlleuse de convois allemands se déplaçant sur l'axe Azay-le-Rideau-Tours.
Vers le 20 août 1944, la Résistance apprend la volonté allemande de détruire une usine à gaz et s'organise pour faire assurer sa surveillance par 20 hommes du maquis de Druye.
Pinçon détaille l'affrontement direct opposant une dizaine de maquisards à quelque 30 ou 40 soldats allemands armés s'étant produit le 28 août.
Il finit enfin son témoignage à la date de la libération de Tours, le 1er septembre 1944, avec notamment l'occupation des sièges des services publics stratégiques et l'épuration des collaborateurs.
Paulina Brault
