Commémoration de la mort de Jean Boyer à Allex le 16 août

Légende :

Seuls les déposants de gerbe et les porte-drapeaux se groupent devant la plaque en mémoire de Jean Boyer ; le public reste massé sur l’autre côté de la chaussée.

Genre : Image

Type : Photo

Producteur : cliché Alain Coustaury

Source : © Archives Alain Coustaury Droits réservés

Détails techniques :

Photographie argentique couleur.

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - Allex

Ajouter au bloc-notes

Analyse média

Devant une modeste plaque posée au-dessus de la boîte aux lettres contre un mur crépi, et difficilement visible de la route, une cérémonie, le 16 août de chaque année, rappelle la mort de Jean Boyer le 22 août 1944. L’emplacement peu favorable, sur la route départementale, oblige le public à se serrer sur les bas-côtés, même si on interrompt la circulation pendant quelques minutes.


Auteurs : Robert Serre

Contexte historique

Les deux cérémonies du 16 août à Allex sont étroitement liées, même si elles commémorent des événements qui s’étaient déroulés à quelques jours d’intervalle.

Le même jour, 16 août de chaque année, après la première cérémonie, les participants se rendent en voitures au plateau de Soulier, toujours sur le territoire de la commune d’Allex. Sur ce plateau était situé le terrain de parachutages "Temple". Un monument commémore une des actions les plus importantes de la Résistance dans la Drôme, le sabotage du pont de la route nationale 7 sur la rivière Drôme à Livron. Il est constitué de blocs de pierre récupérés de ce pont. Dans la nuit du 16 au 17 août 1944, un commando de la SAP, dirigé par Henri Faure, a fait sauter à l’explosif le pont de la RN 7 enjambant la rivière Drôme au sud de Livron-sur-Drôme. Il a ainsi évité une opération aérienne souvent meurtrière pour les cités voisines et entraîné le ralentissement de la retraite allemande et de grosses pertes pour la Wehrmacht accrochée par les troupes états-uniennes, et matraquée par l'aviation alliée.

Le 22 août 1944, un jeune résistant livronnais, Jean Boyer, membre du commando qui, six jours avant, avait fait sauter le pont de Livron, est fait prisonnier alors qu’il allait en voiture récupérer des armes restées d’un parachutage au plateau de Soulier. Contraint par les Allemands de se remettre au volant de sa voiture, Boyer simule un ennui de moteur à l’entrée du village d’Allex : descendu du véhicule, il essaie de s’enfuir en courant vers une ruelle, mais il est abattu d’une rafale de mitraillette avant d’avoir pu atteindre un abri.


Auteurs : Robert Serre
Sources : Dvd-rom La Résistance dans la Drôme et le Vercors, éditions AERI-AERD, 2007.