Plaque située dans l'église de La Chapelle-en-Vercors
Légende :
Une des deux plaques de l'église de La Chapelle-en-Vercors commémorant les morts des deux conflits mondiaux.
Genre : Image
Type : Plaque
Producteur : cliché Alain Coustaury
Source : © Collection Alain Coustaury Libre de droits
Détails techniques :
Plaque gravée, en marbre noir de 2 mètres sur 1 mètre.
Date document : 2006
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - La Chapelle-en-Vercors
Analyse média
La plaque est apposée dans la nef de l'église de La Chapelle sur le mur opposé à celui où est scellée celle commémorant les morts de 1914-1918. Elle est bien visible et le visiteur ou le pratiquant ne peuvent l'ignorer.
Auteurs : Alain Coustaury
Contexte historique
L'intérêt de cette plaque est sa grande précision quant aux causes de la mort des personnes qui sont citées. Il est rare qu'une telle exactitude soit observée sur les monuments aux morts communaux et dans les églises drômoises. Les dates extrêmes du second conflit mondial sont justes. Ensuite est précisé l'épisode de la « drôle de guerre » et de la campagne de France : 1939-1940. Il a causé la mort de deux soldats de La Chapelle. La distinction est faite entre les fusillés du 25 juillet 1944, les victimes civiles exécutées en d'autres lieux, les disparus et les cinq enfants tués par l'explosion d'une grenade en 1945. On y ajouté le nom d'un soldat, né à Crest en 1926 et tué lors de la guerre d'Indochine.
La rigueur chronologique, les détails de cette plaque contrastent avec l'imprécision, voire l'erreur que l'on peut observer sur le monument aux morts situé près de l'église (voir le média lié). Si l'on tient compte de la taille des lettres, le second conflit mondial se résume à la période 1939-1940 et au drame du 25 juillet 1944 où auraient été tuées 26 personnes. Or dans la cour des fusillés, 16 noms sont inscrits. Les 10 autres correspondent à des exécutions perpétrées à une date différente, ce que précise bien la plaque de l'église.
Définir 1939-1940 comme une période de guerre et la terminer en 1940 semble méconnaître l'histoire. En juin 1940, un armistice a été signé, non la fin du conflit. L'erreur est relativement fréquente et se retrouve sur plusieurs monuments aux morts communaux de la Drôme.
Ces imprécisions ne changent en rien la réalité du drame qui s'est déroulé à La Chapelle en juillet 1944. On peut toutefois les regretter quant à l'édification des personnes qui visitent ces lieux de mémoire.
Auteurs : Alain Coustaury