Robert Chambeiron
Légende :
Robert Chambeiron, proche de Jean Moulin à l'origine de le première réunion du Conseil national de la Résistance, le 27 mai 1943, où il était secrétaire général adjoint
Robert Chambeiron, confidant of Jean Moulin from the origin of the first meeting of the National Council of the Resistance (CNR), May 27, 1943, where he was the ad-joint secretary general
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Collection Robert Chambeiron Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc.
Lieu : France - Ile-de-France
Contexte historique
Robert Chambeiron est né le 22 mai 1915 à Paris. Après des études secondaires, Robert Chambeiron devient fonctionnaire et commence une activité politique.
En 1936, il fait partie du cabinet de Pierre Cot, ministre de l'Air, où il côtoie Jean Moulin, Henri Manhès, Pierre Mendès-France, Pierre Meunier... Au sein de cette pépinière antifasciste, il contribue à l'aide clandestine aux Républicains espagnols.
En 1939, il est mobilisé dans l'aviation. En octobre-novembre 1940, revenu d'Afrique du Nord, il entre dans la Résistance. Jean Moulin reprend contact avec ses anciens camarades, dont Robert Chambeiron. Le parcours de ce dernier dans la Résistance est très lié à celui de son ami Pierre Meunier. Avec lui, il se voit en effet chargé par Jean Moulin de rechercher des informations sur les groupuscules clandestins de Résistance.
Toujours aux côtés de Meunier, il sert d'adjoint à Henri Manhès, représentant de Moulin en zone occupée. Avec Meunier encore, il organise la première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR) le 27 mai 1943, rue du Four à Paris (VIe arrondissement), dont il assure la sécurité : "Le plus grand risque venait des représentants des partis politiques, ils avaient des visages connus, comme celui de Marc Rucart, qui avait été ministre en 36, ou Le Troquer, qui avait perdu un bras en 14-18 : il fallait vérifier qu'ils n'avaient pas été suivis."
En 1944 et 1945, il est délégué à l'Assemblée consultative provisoire. Il fait partie de différentes commissions dont celle des Finances et celle de la Réforme de l'Etat. Il est membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Vosges).
Robert Chambeiron appartient au groupe d'Union républicaine et résistante apparenté au groupe communiste. Il est député des Vosges de 1946 à 1951.
Aux élections de 1951 il échoue contre le RPF. En 1948, il dénonce, à l'occasion d'une tentative d'évasion de collaborateurs du camp de la Vierge à Epinal, la mansuétude du gouvernement à l'égard des faits de collaboration. En 1950, il occupe le poste de secrétaire de l'Union progressiste que Pierre Cot vient de fonder.
A la Chambre, il est l'un des principaux porte-parole des députés progressistes. Au nom de son groupe, il rejette le Pacte Atlantique. Il condamne la politique française en Asie. A la tribune, il est accusé d'incitation à la désertion lorsqu'il fait part de sa compréhension à l'égard de jeunes soldats français qui avaient refusé d'aller en Indochine.
En 1956, il présente avec le socialiste Maurice Poirot une liste "pour un nouveau Front populaire" qui est élue. Il est à nouveau député des Vosges jusqu'en 1958. Il lutte contre la guerre d'Algérie, insistant sur ses effets économiques désastreux. Il soutient une politique de rapprochement avec les pays communistes. Ainsi dépose-t-il, le 14 février 1957, une demande d'interpellation du gouvernement au sujet des avantages économiques, commerciaux et culturels qu'il y aurait à reconnaître la République populaire de Chine.
En 1958, Robert Chambeiron s'oppose au retour au pouvoir du général de Gaulle.
Décorations :
Légion d'honneur, Croix de guerre 1939-1945, Médaille de la Résistance avec rosette.
Robert Chambeiron was born May 22, 1915 in Paris. After his secondary studies, he became a civil servant and politically active. In 1936, he was made part of the cabinet of Pierre Cot, minister of the Air, where he became acquainted with Jean Moulin, Henri Manhès, Pierre Mendes-France, Pierre Meunier, etc. In the middle of this anti-fascist group, he contributed to the clandestine help of the Spanish Republicans.
In 1939, he was mobilized in the air force. In October-November 1940, coming back from North Africa, he joined the Resistance. Jean Moulin retook contact with his old acquaintances including Pierre Meunier. Chambeiron’s itinerary in the Resistance was closely tied to this good friend. With Meunier, he was charged by Jean Moulin to research information about the smaller groups who participated in the Resistance. He served with Henri Manhès as well, representative of Moulin in the occupied zone. He would help to organize the first meeting of the CNR May 27, 1943, on Rue du Four, where he had assured security: “The biggest risks were the representatives of the political parties, they had recognizable faces, like that of Marc Rucart, who had been a minister in ’36, or Le Troquer, who had lost an arm in 14-18: on had to verify that they were not being followed. “
In 1944 and 1945, he was a delegate at the Consultative Provisional Assembly. He became part of the different commissions of Finance and of State Reform. He was a member of the first and the second Constituent National Assemblies (Vosges). Robert Chambeiron made connection with the Republican Union Group and resisted connections to the communists. He was a deputy at Vosges from 1946-1951. In the elections of 1951 he ended up opposing the RPF. In 1948, he denounced, during instances of tentative evasion of collaborators of the Camp de la Vierge at Epinal, the government’s goodwill towards collaborators. In 1950, he occupied the post of Secretary of the Progressive Union that Pierre Cot had founded. In the chamber, he was one of the principle spokespersons for the progressives. In the name of this group, he rejected the Atlantic Pact. He condemned French politics in Asia. At a tribunal, he was accused of inciting desertion when he became a supporter of the young French who refused to serve in Indochina. In 1956, he presented with the socialist Maurice Poirot a list “for a new Popular Front” which was employed. He was the new deputy of Vosges until 1958. He fought against the war in Algeria, insisting on there being disastrous economic repercussions. He favored strengthening ties with communist countries. Thus, February 14, 1957 he appealed for the government on the subject of economic advantages, commercial and cultural, that there would be with recognition of the People’s Republic of China. In 1958, Robert Chambeiron opposed the return to power of General de Gaulle.
Decorations:
Légion d’honneur, Croix de Guerre 1939-1945, Médaille de la Resistance with distinction.
Traduction : John Vanderkloot
Emmanuel Debono, "Robert Chambeiron", in DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004.