Maxime Blocq-Mascart

Légende :

Maxime Blocq-Mascart, représentant du mouvement Organisation Civile et Militaire (OCM) au Conseil National de la Résistance à la suite de Jacques-Henri Simon, puis vice-président du CNR à partir de juin 1944

Maxime Blocq-Mascart, the representative of the Civil and Military Organization movement (OCM) at the National Council of the Resistance following the departure of Jacques-Henri Simon, and then the vice-president of the CNR from June 1944 

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Archives du Bureau Résistance Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Lieu : France

Ajouter au bloc-notes

Contexte historique

D'origine lorraine, Maxime Blocq-Mascart est né à Paris le 17 novembre 1894. Orphelin très jeune, il a été adopté par son oncle, officier de marine. Incorporé dans l'armée le 2 septembre 1914, il est affecté au 10e régiment du Génie puis transféré au 13e régiment d'artillerie le 18 mars 1915 avec le grade de maréchal des logis. Le 1er juin 1916, il passe au 27e régiment de Dragons avant d'être détaché le 8 mars 1917 au 1er groupe d'aviation à Dijon. Breveté pilote militaire de l'école d'Avord en août 1917, il est détaché à l'escadrille 231. Démobilisé le 12 septembre 1919, Maxime Blocq-Mascart se retire à Paris au 55 rue de Lille et prépare l'Ecole libre des Sciences politiques. Après plusieurs stages effectués dans des banques et des établissements industriels, il devient expert près la Chambre de Commerce de Paris puis prend la direction du Service d'études économiques d'un groupe industriel au 55 avenue Georges V à Paris. A la veille de la guerre, Blocq-Mascart est en outre vice-président de la Confédération des Travailleurs Intellectuels (CTI) et secrétaire général de la revue Europe nouvelle.

Le 30 octobre 1939, il est affecté spécial au titre des produits chimiques de Mareil-sur-Mauldre (Seine-et-Oise) puis est démobilisé le 14 août 1940 à Clermont-Ferrand où l'exode l'avait mené. De retour à Paris le 12 août 1940, il forme un premier noyau de résistance avec ses amis de la CTI, parmi lesquels le professeur Sainte-Lagüe. Ce premier noyau fusionne en décembre 1940 avec le Mouvement des classes moyennes, dont le siège est situé au 5 rue Logelbach, dirigé notamment pas Jacques Arthuys, lui-même en contact avec le colonel Heurtaux. Ce groupement donne naissance à l'Organisation civile et militaire (OCM) au printemps 1941.
Blocq-Mascart, dit "Maxime", "Baudin" ou encore "Féry", prend la direction du bureau civil de l'état-major de l'OCM. Membre du comité directeur de l'OCM, Maxime Blocq-Mascart veut donner un programme politique au mouvement et prend part à l'élaboration d'un projet de réforme constitutionnelle et administrative préconisant un régime présidentiel. Il publie plusieurs articles et chroniques dans Les Cahiers de l'OCM. En 1941, il prend contact avec Jean Cavaillès (Libération-Nord) et avec le Parti communiste clandestin. En avril-mai 1942, il rejoint le réseau Centurie que le colonel Remy vient de former avec l'OCM.

Le 26 mars 1943, il participe à la première réunion du Comité de coordination de zone Nord. En mai, il refuse de siéger au Conseil national de la Résistance (CNR) pour marquer l'hostilité de l'OCM à la présence en son sein des partis politiques. Le 28 août 1943, Blocq-Mascart échappe à la Gestapo et entre dans la clandestinité. Vice-président de l'OCM jusqu'à l'arrestation de Touny en février 1944, il en prend la direction à compter de cette date jusqu'à la Libération. Il sera plus notamment chargé des sujets administratifs et sociaux et du dossier des prisonniers et des déportés. Jusqu'à la fin de l'année 1943, il ne cesse de critiquer les organismes créés par Jean Moulin. Il participe cependant aux réunions du Conseil national de la Résistance, où il remplace Jacques-Henri Simon, et en devient le vice-président en juin 1944. Membre du bureau permanent du CNR où il représente les trois principaux mouvements de Zone Nord (OCM, CDLL et CDLR), il fait partie des partisans de la trêve lors de l'insurrection parisienne.
Délégué à l'Assemblée consultative provisoire, Maxime Blocq-Mascart est l'un des fondateurs du Parisien Libéré qu'il dirige jusqu'en 1947 et qui apparaît comme l'organe officieux de l'OCM.

Après la Libération, il exerce des fonctions importantes dans les jurys d'honneur et les commissions de reconnaissance de la Résistance. Président de la Fédération nationale des centres d'entraide des internés et déportés politiques puis de l'Entraide française, Maxime Blocq-Mascart s'occupe activement des familles de déportés. Il est aussi cofondateur de la Confédération nationale des combattants volontaires de la Résistance. Membre du comité consultatif constitutionnel en 1958, il est conseiller d'Etat jusqu'en 1962.

Maxime Blocq-Mascart est décédé à Saint-Cloud en 1965.

Décorations :
Officier de la Légion d'Honneur, Croix de guerre avec palme, Médaille de la Résistance, Croix de CVR.



Originally from Lorraine, Maxime Blocq-Mascart was born in Paris November 17th 1894. Orphaned at a young age, he was adopted by his uncle, a marine officer. On September 2nd 1914, he joined the army and was assigned to the 10th engineering regiment before being transferred to the 13th artillery regiment in March 18th 1915 with the rank of Sergeant of mounted arms. On June 1st 1916, he was reassigned to the 27th Dragon corps before being sent to the 1st aviation group in Dijon. Employed as a military pilot at the School of Avord in August, 1917, he was enlisted in the 231 squadron. He was discharged from the squadron in September 1919. Maxime Blocq-Mascart retreated to 55 rue de Lille in Paris and prepared a free School of Political Science. After several internships in banks and industrial establishments, he became an expert for the Chamber of Commerce of Paris before becoming head of the Department of Economic Studies for an industrial group on 55 avenue Georges V in Paris. On the eve of the war, Blocq-Mascart was also the vice-president of the Confederation of Intellectual Workers (CTI) and general secretary of the New Europe Review.

On October 30th 1939, he was posted under Mareil-sur-Mauldre (Seine-et-Oise) Chemical Products, then discharged August 14th 1940 in Clermont-Ferrand where retirement led him. Returning to Paris on August 12th 1940, he formed a core resistance with his friends of the CTI, including Professor Sainte-Lagüe. The first resistance nucleus merged with the Middle Class Movement in December 1940, ( whose headquarters were on 5 rue Logelbach), led among others by Jacques Arthuys whom was in contact with Colonel Heurtaux. This merger gave birth to the Civil and Military Organization (OCM) in the spring of 1941.

Blocq-Mascart, also called Maxime, Baudin or Fréry, became head of the civil office; part of the top management of the OCM. A member of the directing committee of the OCM, Maxime Blocq-Mascart wanted to create a political program for the movement and contribute to a constitutional draft and an administrative reform recommending a presidential system. He published numerous articles and chronicles in Les Cahiers de l’OCM. In 1941, he made contact with Jean Cavaillès (Liberation-Nord) and with the underground Communist Party. In April and May of 1942, he joined the Centurie network that had been formed by Colonel Remy.

On March 26th 1943, he participated in the first meeting of the Comité de coordination de zone Nord (Coordinating Committee for the Northern Zone). In May, he refused to sit on the National Council of the Resistance, (CNR) to highlight the hostility of OCM at the presence of political parties within the CNR. August 28th 1943, Blocq-Mascart escaped the Gestapo and went underground. He was vice-president of the OCM until that February when Touny was arrested; he was president until the Liberation. In particular, he was in charge of administrative and social concerns as well as the case files of prisoners and transport convicts. Until the end of 1943, he continued to criticize the systems established by Jean Moulin. Nevertheless, he participated in meeting of the National Council of the Resistance where he replaced Jacques-Henri Simon and became vice-president in June 1944. A permanent member of the CNR where he represented the three principle movements of Zone Nord (OCM, CDLL and CDLR), he became a supporter of the truce in the Parisian insurrection. A delegate to the Assemblée consultative provisoire (Provisional Consulting Assembly), Maxime Blocq-Mascart is one of the founders of the Parisien Libéré, which is an unofficial organ of the OCM which he directed until 1947.

Maxime Blocq-Mascart died in Saint-Cloud in 1965.

Decorations:
Officer of the Legion of Honor, Cross of War with Palm, Medal of the Resistance and Cross of CVR. 


Fabrice Bourrée, "Maxime Blocq-Mascart" in DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004.


Traduction : Gabrielle Ciceri