Contexte historique

L'Hôpital de Cahors s'est particulièrement distingué par sa participation à la lutte pour la liberté. Alors que les Allemands occupaient la ville de Cahors, l'Hôpital recevait les blessés et les malades du maquis. L'ensemble du personnel a fait preuve de courage et de sang-froid devant l'occupant qui menaçait des pires représailles toute personne qui apporterait des soins à des blessés par balle sans leur signaler.
Au sein du corps médical, le docteur Garnal a été le premier à prodiguer clandestinement des soins urgents aux blessés et malades du maquis. Pour les blessés graves, des opérations chirurgicales furent pratiquées. Aucun des résistants hospitalisés ne fut arrêté, les sous-sols moyenâgeux de l'établissement procurant de nombreuses caches. 
Le docteur Garnal, trahi, fut arrêté et déporté, mais revint. Il y eut de nombreuses arrestations, dont celle du docteur Ségala, déporté le 4 juin 1944, mort au camp de Neuengamme en 1945.

Signalons également les activités résistantes de Françoise Lapeyre, jeune sage-femme de 32 ans qui travaille à la maternité de l'hôpital de Cahors. Impliquée dans la Résistance, elle aide le maquis, les femmes, les hommes et les enfants traqués et les Juifs pourchassés. Françoise Lapeyre aide plus de 80 personnes, accouche 17 femmes juives sous des noms d'emprunt, les cachant avec leurs bébés dans son service et les pères dans le service des contagieux, et recueille les malheureux dont le philosophe Vladimir Jankelevitch. Elle bénéficie de l'aide du médecin-directeur de l’Hôpital de Cahors, le docteur Jean Rougié, dont la femme était juive, du Dr Jean Calvet, qui deviendra le maire de Cahors de 1945 à 1955 et du Dr Jacques Garnal précédemment cité.