Les attributions

La Médaille de la Résistance a été attribuée à 62 751 personnes, dont 24 463 à titre posthume. 4 441 Médailles avec rosette ont été décernées. Elle a également été décernée à 22 unités militaires, 18 collectivités territoriales (17 villes ou villages de métropole et la Nouvelle-Calédonie), ainsi qu'à 15 collectivités civiles (écoles et universités, hôpitaux, associations, mouvements de résistance, services de police, sapeurs-pompiers, radio, communautés religieuses et scouts).

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Crédits

Bibliographie

Les attributions individuelles haut ▲

La Commission nationale de la Médaille de la Résistance française, dépositaire des dossiers des médaillés, a entrepris la réalisation d'une base de données informatisée qui permettra d'accéder plus facilement aux dossiers individuels et surtout d'en tirer des statistiques. En l'état actuel des connaissances et en l'absence de tout travail historique sur ces dossiers, il est impossible de fournir des données sur les attributions individuelles hormis le fait que 37 % des médaillés l'ont été à titre posthume. Comme le souligne Guillaume Piketty (1), "Une étude des médaillés de la Résistance est pour l’instant impossible à réaliser, faute de disposer d’informations précises à leur sujet."

Parmi les médaillés, hommes ou femmes, certains sont devenus célèbres dans les années qui ont suivi la Libération. Certains sont devenus des chefs militaires, d’autres se sont illustrés dans la politique à des postes de haute responsabilité, d’autres encore sur le plan scientifique, artistique ou social. Elle a été conférée à quatre futurs Prix Nobel (Albert Camus, prix Nobel de Littérature ; René Cassin, prix Nobel de la Paix ; les professeurs Jacob et Wolf, prix Nobel de Médecine), mais aussi à deux enfant âgés de 10 ans en 1944 (Gérard Vessereau, né le 30 mai 1934 à Strasbourg, et Christiane Delvalez, née le 5 mai 1934 à Lille).

Une certaine confusion concernant les conditions d’attribution de la Médaille de la Résistance semble avoir régné dans certaines régions à la Libération. Ainsi, des notes de service de décembre 1944 indiquent que tous les maquisards présents avant le 6 juin 1944 avaient droit à la Médaille de la Résistance. En 1946, le Comité de coordination des résistants de l’Isère constate « qu’un grand nombre de personnes, spécialement de jeunes démobilisés du département et plus particulièrement à Grenoble, portent le ruban de la Médaille de la Résistance ». Il décide alors d'attirer l’attention du préfet en rappelant que « seuls ont le droit de porter la Médaille de la Résistance, les intéressés qui ont fait l’objet d’un décret d’attribution » et que les notes de service de décembre 1944 étaient nulles et de nul effet (2).

Les premières attributions sont effectuées à Londres le 12 mai 1943 à Jeanine Picabia, Lucienne Cloarec ainsi qu'à titre posthume à Emile Thomas André pour son dévouement à la libération de la France et au ralliement de l'Empire, en particulier de Brazzaville. Nous vous présentons ci-dessous quelques médaillés à titre d'exemple. 


(1) Guillaume Piketty, "Economie morale de la reconnaissance. L'Ordre de la Libération au péril de la sortie de la Seconde Guerre mondiale", in « Sorties de guerre au XXe siècle » dans la revue Histoire@Politque. Politique, culture, société (www.histoire-politique.fr), n°3, novembre-décembre 2007.
(2) Le Pionnier du Vercors, organe de l’amicale des Pionniers du Vercors, n°3, année 1946, p 5. 

Les unités militaires haut ▲

La Médaille de la Résistance a été attribuée à 22 unités militaires, dont 14 bâtiments de la marine nationale, auxquelles il faut ajouter le 1er régiment de fusiliers-marins, trois unités terrestres, trois écoles militaires et une unité aérienne.

Les collectivités territoriales haut ▲

La Médaille de la Résistance a été attribuée à 18 collectivités territoriales (17 villes ou villages de métropole ainsi que la Nouvelle-Calédonie). Il est à souligner que sur ces 17 communes, trois sont situées dans le seul département du Finistère, trois autres dans le seul département de l'Ain et deux dans le département du Lot. 

Brest (Finistère)
Béthincourt (Meuse)
Caen (Calvados)
Caniac-du-Causse (Lot)
La Chapelle-en-Vercors (Drôme)
Lyon (Rhône)
Marsoulas (Haute-Garonne)
Meximieux (Ain)
Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire)
Nantua (Ain)
Nouvelle-Calédonie
Oyonnax (Ain)
Plougasnou (Finistère) 
Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère)
Île de Sein (Finistère) 
Tavaux (Aisne)
Terrou (Lot)
Thônes (Haute-Savoie).

Les collectivités civiles haut ▲

La Médaille de la Résistance a été attribuée à 15 collectivités civiles (écoles et universités, hôpitaux, associations, mouvements de Résistance, services de police, de sapeurs-pompiers, radio, communautés religieuses et scouts) :

- Association des Français de Grande-Bretagne
- Fédération de la presse clandestine
- Corps urbain des gardiens de la paix de Nice (Alpes-Maritimes)
- Hôpital de Cahors (Lot)
- Hôpital de Saint-Céré (Lot)
- Lycée Lalande de Bourg-en-Bresse (Ain)
- Police d’Etat de la Ville d’Alger
- Radio Brazzaville (Congo)
- Religieuses de l’Ordre du Très-Saint Sauveur, dites "Sœurs de Niederbronn Saales" (Bas-Rhin)
- Résistance-Fer 
- Résistance-PTT
- Abbaye de Timadeuc (Morbihan)
- Sapeurs-pompiers de la Ville de Belfort (Territoire-de-Belfort)
- Université de Strasbourg (Bas-Rhin)
- Scouts-routiers - Clan Guy de Larigaudie (Territoire-de-Belfort).