Jean Pronteau
Légende :
Jean Pronteau en octobre 1944
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © IHTP, ARC 3010, fonds Pronteau Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique
Date document : 28 octobre 1944
Lieu : France - Ile-de-France - Paris
Contexte historique
Né à Paris le 31 août 1919, Jean Pronteau a été un résistant précoce. Dès le début de 1941, alors qu’il est encore militaire (aspirant dans l’armée de l’air), il entre en contact avec le groupe Liberté et diffuse à Perpignan, où son unité est repliée, des tracts de cette organisation. Il devient, début 1942, le premier responsable de l’action immédiate puis de l’armée secrète du mouvement Combat pour la région de Toulouse. Militaire jusqu’en avril 1942, il est en même temps inscrit à l’université de Toulouse. À cette époque, il adhère au parti communiste clandestin. Il fait donc partie de ces militants communistes qui vont accéder à des postes de responsabilité dans la Résistance non communiste mais son engagement dans la Résistance est antérieur à son engagement communiste.
Fin 1942, recherché par la police, il quitte Toulouse pour Marseille, et participe, toujours pour le compte de Combat, à la mise en place du NAP (Noyautage des administrations publiques). Il est alors clandestin et se consacre totalement à l’activité résistante. Début 1943, il est à Lyon et organise, à l’initiative des MUR (Mouvement unis de résistance) et de la Délégation générale, l’OREA (Organisation de la résistance européenne en Allemagne), branche peu connue des MUR, qui avait pour but de développer l’action résistante parmi les déportés du travail en Allemagne. En juin 1943, il est à nouveau obligé de fuir. Il gagne Paris et participe à l’activité des services de renseignements des mouvements de résistance et au réseau Navarre. Menacé d’arrestation, il se réfugie, en novembre 1943, dans un maquis des Hautes-Alpes.
De retour à Paris, en février 1944, il entre en contact, par l’intermédiaire de Jacques Piette, avec l’OCM (Organisation civile et militaire) et il est directement coopté comme responsable national de l’OCMJ (Organisation civile et militaire de la jeunesse) et, à ce titre, devient un des responsables du FUJP (Front uni de la jeunesse patriotique) qui regroupe les organisations de jeunes résistants. Il est donc, à cette époque, un dirigeant national de la Résistance. Jean Pronteau connaît son heure de gloire lors de l’insurrection parisienne qu’il dirige dans le secteur du quartier latin. Le lieutenant colonel Cévennes qui symbolise le soulèvement de la jeunesse contre l’occupant connaît alors une popularité certaine. Fin 1944, il est désigné comme représentant du FUJP à l’Assemblée consultative.