Les membres du Bureau du Comité Parisien de la Libération

Légende :

De gauche à droite : Armand Maynial-Obadia (secrétaire), André Tollet (président du CPL, représentant de l'Union des syndicats), [non identifié], Léo Hamon (Ceux de la Résistance), Marie-Hélène Lefaucheux (Organisation civile et militaire), André Carrel (Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France), Roger Deniau (Libération-Nord), Georges Marrane (Parti communiste). 

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne, photothèque carton 82 bis Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : Août 1944

Lieu : France - Ile-de-France - Paris

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Contexte historique

La constitution du Comité parisien de la libération (CPL) en octobre 1943 s'inscrit dans le processus qui, à partir de l'automne 1942, contraint la Résistance intérieure française à coordonner ses forces, tant par nécessité que pour légitimer la mutation de la France combattante en un gouvernement alternatif à Vichy - le CFLN (3 juin 1943). Scellée au sommet par la naissance du CNR, le 27 mai 1943, et du Comité central des Mouvements de Résistance, le 23 juillet 1943, cette union se déploie également sur le terrain. A Paris, où elle est particulièrement précoce, elle résulte de la double impulsion des syndicats ouvriers reconstitués dans la clandestinité et des mouvements de Résistance. En dépit des divergences (profondes) et des méfiances (récurrentes), cette conjonction s'avère rapidement assez solide pour imposer le CPL comme l'organe d'une Résistance parisienne, plus que toute autre sensible aux antagonismes sociaux. Les journées insurrectionnelles d'août 1944 confirment avec éclat l'efficacité et le magistère d'un état-major qui a su enraciner en profondeur le combat patriotique dans une mobilisation respectueuse des modes d'organisation, d'action et d'expression de toutes les composantes de la population parisienne. 

La liste exhaustive des membres du CPL reste incertaine, d'autant que, jusqu'à la Libération, le comité évite de siéger en séance plénière. La composition et le fonctionnement de ses commissions de travail sont également mal connues. L'action du CPL dans la clandestinité est donc surtout éclairée par les archives de son bureau. Quatre de ses fondateurs traversent la période : André Tollet (Union des syndicats de la Région parisienne), Roger Deniau (Libération-Nord), Marie-Hélène Lefaucheux (OCM) et Albert Rigal (PCF) - remplacé par Georges Marrane le 17 août 1944. Dès novembre 1943, en revanche, Henri Bourdeau de Fontenay (CDLR), muté à Rouen comme commissaire de la République et Charles Streber (FN), arrêté et torturé à mort, font défaut. Leurs successeurs - respectivement Léo Hamon et André Carrel - ne sont nommés qu'au début 1944 mais ils siègent jusqu'à la Libération. Il en est de même pour Jean Mons, mandaté par Louis-Francis Closon pour représenter la Délégation générale.


Daniel Virieux in DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004