Monument aux déportés morts de Vercheny

Genre : Image

Type : Photo

Producteur : cliché Alain Coustaury

Source : © Archives Alain Coustaury Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 2004

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - Vercheny

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Analyse média

Le monument de Vercheny a la forme classique d’une haute pyramide de pierre dressée au bord de la route montant de la partie basse du village, sur la RD 93, vers sa partie haute et ancienne.

Une croix de Lorraine en bas-relief orne la partie supérieure. Au-dessous, l’inscription « Déportés 1943 » est suivie d’une liste de 11 noms avec la mention « morts dans les bagnes nazis ». 5 autres noms sont inscrits sur la face est. Sue la partie basse, on lit « Vercheny à ses morts pour la France ». Une plaque supplémentaire a été déposée au pied du monument en 1995 « à la mémoire des déportés disparus ».


Auteurs : Robert Serre

Contexte historique

Dans la nuit du 21 au 22 décembre 1943, un groupe résistant de Saillans-Vercheny sabote la voie sur la ligne Livron-Briançon, entre Vercheny et Pontaix.

Ils déboulonnent et ripent les rails sur une longueur d’une centaine de mètres. Vers 7 h du matin, un train de permissionnaires allemands, la machine et 14 wagons, déraille et prend feu à cause de braseros allumés par les soldats pour se préserver du froid. La paille des litières aidant, un wagon citerne d’essence s’enflamme, 14 wagons sont incendiés, provoquant l’explosion des deux wagons de munitions. Douze soldats allemands trouvent la mort dans cette opération. Une quarantaine de blessés sont évacués sur Valence où 7 décèdent. Soit au total 19 morts.
Cinq jours plus tard, le 27 décembre 1943, deux cents Allemands arrivent pour les représailles : ils raflent trois hommes pour chacun de leurs 19 morts, soit 57 hommes pris dans les quatre communes les plus proches, Barsac, Pontaix, Sainte-Croix et Vercheny. Les 57 sont déportés en Allemagne. 38 d’entre eux n’en reviendront pas ou mourront immédiatement après leur libération.
Leurs noms figurent sur les monuments des quatre communes.


Auteurs : Robert Serre
Sources : AN, BCRA 3AG2/478, 171 Mi 189. AN, 72 AJ 120 n°7. AN, F/1CIII/1152. SHGN - rapport Cie Drôme R4. ADD, 97 J 91, T9 J 3/5, T9 J 8/6. Fondation pour la mémoire de la déportation, le Livre-Mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression et dans certains cas par mesure de persécution 1940-1945, Paris, éditions Tirésias, 2004. Robert Serre, De la Drôme aux camps de la mort, les déportés politiques, résistants, otages, nés, résidant ou arrêtés dans la Drôme, éd. Peuple Libre / Notre Temps, avril 2006. Fédération des Unités combattantes de la Résistance et des FFI de la Drôme, Pour l’amour de la France, Drôme-Vercors 1940-1944, édition Peuple Libre 1989. Pons Paul, De la Résistance à la Libération. La Picirella Joseph, Témoignages sur le Vercors. Ladet René, Ils ont refusé de subir. Tillon Charles, Les FTP, Julliard, 1962. Veyer Jean, Souvenirs sur la Résistance dioise. P.Bolle, Die, histoire… Colloque Les Protestants français pendant la Seconde Guerre mondiale. Martin Patrick, La Résistance dans le département de la Drôme, 1940-1944, thèse de doctorat de l’Université Paris IV Sorbonne, 2001.