Affectation de Pierre Brossolette au BCRA
Légende :
Note de l'état-major particulier du général de Gaulle signée par le lieutenant-colonel Billotte, chef de l'état-major, affectant le commandant Bourgat (Pierre Brossolette) au BCRA à compter du 30 décembre 1942.
Genre : Image
Type : Note
Source : © Service historique de la Défense, 16P92789 Droits réservés
Détails techniques :
Note dactylographiée avec signature manuscrite du lieutenant-colonel Billotte.
Date document : Septembre 1942
Lieu : Angleterre - Londres
Analyse média
Il s'agit ici (au recto) de la note officielle d'affectation de Brossolette au BCRA en septembre 1942. Au verso, le formulaire émanant du Commissariat national à la guerre mentionne la date du 1er décembre 1941. Cette date correspond en fait à celle de la signature de son acte individuel d'engagement dans les Forces françaises libres au moment où il intègre la Confrérie Notre-Dame du colonel Rémy.
Fabrice Bourrée
Contexte historique
Parvenu à Londres au printemps 1942, fort de son expérience politique, de son incontestable patriotisme et de son statut de précurseur de la Résistance, riche de son excellente connaissance du combat de l'ombre et de la France occupée, cet intellectuel brillant et charismatique s'imposa rapidement parmi les décideurs de la France libre. Le 1er octobre 1942, il devint adjoint du colonel Passy, à la tête du Bureau central de renseignement et d'action (BCRA). Compagnon de la Libération et membre du Conseil de l'Ordre dès octobre 1942, Pierre Brossolette ("Bourgat") appartint au saint des saints des forces gaullistes, sans abdiquer pour autant sa lucidité sur l'homme du 18 juin, comme en témoigne notamment la lettre en forme de véritable volée de bois vert qu'il adressa à Charles de Gaulle le 2 novembre 1942. De juin 1942 à mars 1944, Pierre Brossolette effectua trois missions clandestines en France. Du 3 juin au 13 septembre 1942, il travailla à convaincre des personnalités de divers horizons politique, philosophique ou religieux de rallier la France combattante. C'est ainsi qu'André Philip et Louis Vallon parvinrent à Londres en juillet 1942, le premier devenant presque immédiatement Commissaire à l'Intérieur au sein du Comité national français. L'arrivée dans la capitale anglaise de Charles Vallin, ancien leader du PSF, au mois de septembre suivant, ne fut en revanche pas couronnée du même succès.
Guillaume Piketty