Mariage de Jean Zay et Madeleine Dreux
Légende :
Photographie prise devant la mairie d’Orléans le 31 mars 1931
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Archives nationales, 667AP/143 Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc
Date document : 31 mars 1931
Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Loiret - Orléans
Contexte historique
Le 31 mars 1931, au temple d'Orléans, Jean Zay épouse Madeleine Dreux, une jeune fille qu'il connaît depuis son enfance. Les Dreux, dont on peut remonter la lignée beauceronne jusqu'à la fin du XVIIe siècle, possèdent un magasin de peinture et vitrerie situé rue des Carmes, juste à côté de l'enseigne du Progrès du Loiret. Ils fréquentent assidûment le temple d'Orléans.
Madeleine est l'avant-dernière enfant d'une famille nombreuse et aisée. Deux de ses frères et soeurs meurent en bas âge, deux autres disparaissent peu après avoir atteint vingt ans. Son frère aîné Paul (1900-1925) est le très proche ami de Jean Zay, ainsi que le cadet, Jean, qui deviendra peintre. Jean Zay et Madeleine Dreux, petits enfants d'un même quartier, se retrouvant au temple et au théâtre, entament dès 1923 une correspondance amoureuse où se révèlent la passion grandissante de Jean Zay pour la chose publique et l'âme généreuse et dévouée de Madeleine. Dans les lettres qui se croisent, on lit l'actualité politique grâce à Jean et les sentiments tantôt partagés, tantôt animés des deux épistoliers.
D'un amour de jeunesse, ils évolueront au fil du temps et des épreuves vers un amour inconditionnel. Ainsi en témoigne leur correspondance continue de 1923 à 1930, interrompue lors de leur vie commune à partir de 1931, mais reprise dès la mobilisation de Jean Zay en septembre 1939, et redoublée d'intensité à partir de son arrestation en août 1940 et durant ses presque quatre années de captivité à Clermont-Ferrand, Marseille et surtout Riom.
Deux filles naîtront de leur union Catherine est née le 29 octobre 1936, Hélène le 27 août 1940. : l'aînée Catherine, qui vient au monde dans la plus belle période de la vie de Jean Zay, à peine nommé ministre de l'Éducation nationale, connaîtra la joie et la fierté de ses parents ; la cadette Hélène, qui verra le jour à Rabat, quinze jours après l'arrestation de son père, ne fera sa connaissance qu'en mai 1941 lorsque la famille - sa mère, sa grande soeur et son grand-père Léon - aura quitté le Maroc pour s'installer à Riom.
Fonds Jean Zay, répertoire (667AP/1-667AP/150) par C. Piketty et E. Landgraf, Archives nationales, 2010