Arrêt de réhabilitation du 5 juillet 1945 de la cour de Riom
Légende :
Jean Zay est pleinement réhabilité à titre posthume.
Genre : Image
Type : Document judiciaire
Source : © Archves nationales, 667AP/124/2 Droits réservés
Détails techniques :
Document dactylographié de trois pages
Date document : 5 juillet 1945
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Auvergne) - Puy-de-Dôme - Riom
Contexte historique
L’Assemblée consultative provisoire rend hommage à Jean Zay le 22 juin 1945. Deux semaines plus tard, le 5 juillet, la cour d’appel de Riom le réhabilite à titre posthume en annulant le jugement du 4 octobre 1940 : « Les poursuites intentées contre le sous-lieutenant Jean Zay ne peuvent s’expliquer que par le désir qu’a eu le gouvernement d’atteindre un parlementaire dont les opinions politiques lui étaient opposées et qu’il importait de discréditer en raison de la haute autorité attachée à sa personnalité. » Il est cité à l’ordre de la Nation le 11 avril 1946.
Mais ces gestes surviennent au moment « où les deux grandes mémoires sont gaulliste et communiste : Jean Zay n’y a pas sa place » (Antoine Prost). « En fait de non-lieu, c’est avant tout un non lieu de mémoire. » (Gérard Boulanger). Encore aujourd’hui, il « reste un homme politique méconnu, une figure républicaine inconnue. Pourtant, son œuvre de réformateur est exceptionnelle […] et fait de lui le Jules Ferry du Front populaire. Quant à son emprisonnement dès 1940 puis son assassinat par des miliciens en 1944, ils en font le Dreyfus de Vichy. » (Olivier Loubes).
« Jean Zay reste de ceux qui laissent une place vacante dans la France d’aujourd’hui […]. Jean Zay vivra par sa personne, par son œuvre, par son martyre. Le peuple français n’oubliera pas ce qu’il était, ce qu’il a accompli, si jeune encore, ni ce qu’il a donné. » (Léon Blum).
L'assassinat politique de Jean Zay par la Milice (site du CNRD/CANOPE)