Incendie des réservoirs à essence à La Pallice, 20/06/1940

Légende :

Le 20 juin 1940, premier geste de résistance rochelais : les containers à essence de La Pallice sont incendiés dès l’annonce de l’arrivée imminente de l’armée allemande dans la cité. Ainsi détruit, leur contenu ne profitera pas à l’ennemi.

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Archives départementales de la Charente-Maritime, fonds Brochot, 62 Fi 658 Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : 20 juin 1940

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Poitou-Charentes) - Charente-Maritime - La Pallice

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Contexte historique

Les clauses de l’armistice ont créé une zone libre et une zone occupée : La Rochelle et le département (qui devient Charente-Maritime en 1941) sont dans cette dernière qui englobe toute la côte atlantique. Le jour de la signature, pour éviter qu’ils ne servent aux Allemands, les bacs à essence et à huile de Laleu sont incendiés. Le général Joseph Eon, commandant de la subdivision a déclaré la ville « ouverte » et les soldats qui gardaient la côte, sont consignés dans leurs casernes.

L’avant-garde de l’armée allemande franchit la Loire dans la région de Saumur le 19 juin, ne rencontrant aucun obstacle qui puisse la freiner. Les éléments de tête ont ordre d’atteindre et de contrôler rapidement la côte atlantique dont le littoral charentais. En effet, ce dernier présente un intérêt stratégique non négligeable avec La Rochelle et le port en eau profonde de La Pallice, avec Royan sentinelle à l’entrée de l’estuaire de la Gironde et Marennes face à l’île d’Oléron.

Le 22 juin, un groupement motorisé se dirige sur La Rochelle. Partant de Thouars tôt le dimanche 23 juin, l’unité commandée par l’Oberst Erwin Rauch progresse rapidement par Bressuire, Fontenay-le-Comte, Marans, Dompierre. Précédée par les motocyclettes, l’avant-garde allemande entre dans La Rochelle vers 10h du matin, sous une pluie battante. Elle longe le champ de Mars, la porte Dauphine, passe devant les grilles des deux casernes derrière lesquelles se pressent les militaires français consignés et gagne la place de Verdun aux façades aveuglées. Au fil de la journée camions, pièces d’artillerie lourdes tractées, blindés, motos se rangent en bon ordre sur la place où les soldats s’installent pour passer la nuit. Les rues d’accès à la place sont barrées et les curieux refoulés. Les 23 et 24 juin la Wehrmacht investit progressivement tout le département.


Annick Notter