Contexte historique

Dans les premières semaines de l’encerclement, pour les particuliers, les questions sont rester ou partir ? Où et dans quelles conditions ? Le 23 août, le Feldkommandant Klett entend imposer l’évacuation totale de la ville aux autorités convoquées à la Kommandantur.

Discrètement encouragé par le conseiller d’administration allemand Hilgers, Désiré Arnaud, le secrétaire de préfecture qui remplace le préfet, refuse de signer l’affiche, convaincu de protéger la ville en conservant la population. C’est aussi un moyen pour permettre aux résistants de se maintenir dans la poche. Cependant, il n’est pas question d’empêcher les départs qui peuvent encore se faire par train vers la Vendée ou les Deux-Sèvres ou tout autre moyen tant que la ville n’est pas totalement investie. Par affiche, le secrétaire général et le maire informent les volontaires sur les conditions de départ. Par la suite, l’administration française se montre soucieuse d’inciter au départ des "bouches inutiles", femmes, enfants et personnes âgées.