Contexte historique

A la limite de la poche, l’attaque sur Marans a été minutieusement préparée par les Allemands. Elle est commandée en personne par le vice-amiral Schirlitz. Lors de la première attaque, le 15, entre Marans et Charron, les bataillons du 93e RI (1 100 hommes) sont submergés par la supériorité en armes de l’ennemi. Les renforts demandés ne sont pas venus. Les Allemands occupent la ville, s’emparent des stocks de céréales, visitent les maisons. Le 16 au soir, le 4e régiment de zouaves reprend Marans. Le 18 janvier, le 93e RI est relevé par le 123e RI (régiment Foch) qui ne peut empêcher les Allemands de revenir le 20, et la razzia reprend. Les Rochelais voient défiler les troupeaux de bœufs, moutons, porcs, chevaux, les camions chargés de volailles, farine, sucre, pneus, harnais, vélos, les motos, voitures, remorques et tracteurs agricoles…, ce qui montre bien l’objectif de l’attaque. Les Allemands ont aussi récupéré des armes, du plastic, des détonateurs. Marans est définitivement libérée le 22 janvier. Du côté FFI, les pertes sont lourdes ; il y a plus de 300 prisonniers et des disparus noyés dans les canaux pour la plupart.