Contexte historique

L’électricité est régulièrement coupée. La distribution de l’eau est aussi très irrégulière en raison des ressources limitées. Malgré les difficultés, les responsables du ravitaillement général réussissent à organiser un premier convoi, depuis Niort, le 23 novembre. Au passage des lignes françaises, les camions sont "allégés" par les maquisards. Le second convoi, le 16 décembre, passe mieux : il est accompagné par le délégué du consul de Suède, Rolf Nordling et le représentant de l’église suédoise à Paris, Lars Almström. Le 14 janvier, Les délégués suédois obtiennent de l’occupant l’engagement écrit de laisser passer l’intégralité des apports aux civils et mettent en place un représentant permanent, Édouard Mörch, consul de Norvège. Les premiers apports, lors des convois d’évacuation, arrivent détériorés et partiellement pillés, malgré la présence de L. Almström et la venue du colonel Adeline pour décider les FFI à laisser circuler le train.

Les délégués suédois envisagent alors un ravitaillement par mer ce qui permettrait d’apporter de plus grandes quantités avec plus de sécurité. Mais un bateau pour amener six mois de réserves, ne pourrait accoster qu’à La Pallice donc sous contrôle allemand. Après de longues discussions, un chalutier hauturier, Le Messidor, est choisi car il peut entrer dans le vieux port malgré le chenal envasé. Sous pavillon suédois et de la Croix-Rouge, avec le Roland-Raymonde, ils assurent des rotations du 6 mars au 14 avril 1945.