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Les blindés rochelais

Légende :

Les véhicules blindés de la Résistance fabriqués clandestinement et stationnés devant les bâtiments place de l'Hôtel de Ville à La Rochelle.

Genre : Image

Type : Photographie

Producteur : Lucien Lavaux

Source : © La Rochelle, musées d’Art et d’Histoire. Droits réservés

Détails techniques :

Photographie, mai 1945
H. 9,6 ; L. 15 cm

Date document : Mai 1945

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Poitou-Charentes) - Charente-Maritime - La Rochelle

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Analyse média

Recto : Photographie en noir et blanc représentant les quatre véhicules blindés de la Résistance fabriqués clandestinement et stationnés devant les bâtiments place de l'Hôtel de Ville à La Rochelle. Six personnes sont présentes en arrière-plan ainsi qu'un drapeau français accroché à un balcon.

Verso : Photographie en noir et blanc représentant trois véhicules blindés, deux automitrailleuses légères et une automitrailleuse lourde ("Joseph Camaret I", "Joseph Camaret II" et "Léonce Vieljeux"), fabriqués clandestinement par la Résistance et stationnés sur la place de l'Hôtel de Ville de La Rochelle pavoisés de fleurs et de drapeaux tricolores.


Contexte historique

En novembre 1944, le groupe de résistance Ampère entreprend la construction et la mise au point de quatre engins blindés à partir de pièces de récupération pour offrir un appui aux troupes françaises en cas d’assaut de la ville ou de guérilla urbaine. Ils pourraient également soutenir le moment venu l’action du régiment Jean-Guiton. Dès décembre 1944 débutent la conception et le montage de ces engins. Le projet consiste à transformer en chars deux vieux camions américains « Liberty » avec moteur Hispano-Suiza datant de la Première Guerre mondiale, volés aux Allemands. En complément, deux petites voitures Simca 5 « Topolino », plus maniables, sont transformées en automitrailleuses.

Les chars sont baptisés « Léonce Vieljeux » et « Franck Delmas », et les automitrailleuses « Joseph Camaret I et II », en l’honneur de ces dirigeants des chantiers Delmas-Vieljeux récemment exécutés. L’armement des deux chars est constitué de deux mitrailleuses, de deux fusils-mitrailleurs Bren et d’un lance-flammes dont les tubes ont été volés au dépôt de matériel allemand de La Pallice. Les équipages sont composés de quatre à cinq combattants dans les chars et de deux dans les automitrailleuses. À la reddition, le 8 mai, les blindés n'ont pas eu l'occasion de servir. Ils ont surveillé les points stratégiques puis défilé avant d’être passés en revue par le général de Larminat.


Vincent Mariet