La Libération

Le 1er mai, Oléron est libérée. Ce même jour, Adolf Hitler se suicide laissant par testament l’Allemagne au grand-amiral Karl Dönitz. La fin de la guerre est proche. L’amiral Schirlitz déclare pourtant à Hubert Meyer qu’il s’en tiendra aux instructions qu’il a reçues et détruira certains sites. Mais H. Meyer pense qu’il ne le fera pas si les FFI restent fidèles à l’accord de la convention et ne franchissent pas la ligne bleue. De fait, le 4 mai, l’amiral confirme qu’il ne donnera pas d’ordre de destruction car K. Dönitz a déclaré que les combats à l’Ouest avaient perdu toute signification. Même, il libère, le 6 mai, les FFI encore prisonniers.

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Le 5 mai, les autorités civiles et militaires et un représentant de la Résistance se réunissent pour préparer la reddition. Le 6 mai, le bateau grâce auquel la Milice tente de s’enfuir en Espagne est arraisonné et ramené aux sables d’Olonne. Le 7 mai, à l’annonce de la capitulation allemande, sur demande de l’amiral, tous les points stratégiques de la ville sont aux mains du régiment Jean-Guiton alors que les Allemands patrouillent encore.

A 17 heures, La Rochelle est pavoisée, les blindés construits en secret sortent des ateliers. Une dernière réunion entre les autorités militaires françaises et allemandes se tient à Fouras le 8 mai à 8 heures pour établir le plan de reddition de la forteresse le 9 mai. Il est décidé que, lors de cette reddition, les troupes allemandes se retireront immédiatement derrière le fossé antichar et se rassembleront en des points fixés pour déposer les armes.L’amiral Schirlitz se rend au colonel Chêne à 23h45, libérant officiellement La Rochelle et l’île de Ré. Il remet personnellement son épée à H. Meyer.

Le 10 mai, jeudi de l’Ascension, se déroulent de nombreuses cérémonies militaires et religieuses. A 10h30, le général d’Anselme entre dans la ville et passe les troupes en revue sur la place de Verdun. La ville reçoit également la visite du commissaire régional de la République, Jean Schuhler. En fin de journée, la foule se masse place de Verdun pour entendre les discours officiels, prononcés du haut du balcon du café Les Colonnes par diverses personnalités.

Les lendemains de la Libération haut ▲

La population réfugiée et évacuée n’a permission de revenir qu’à partir du 1er juin et avec son ravitaillement. Le premier Liberty ship aborde à La Pallice le 7 juillet chargé de divers biens de première nécessité. Le 23 juillet, le général de Gaulle se rend à La Rochelle. Début août, la Marine nationale se retire du port, ne gardant que la base sous-marine.

Le bilan de la guerre haut ▲

La répression allemande en Charente-Maritime s’est traduite par plus de 221 hommes et 4 femmes exécutés et par 1120 déportés dont 576 ne sont pas revenus. 892 FFI sont morts lors des combats. On estime à 1600 les victimes civiles des bombardements et des combats terrestres dans le département.

Les destructions sont considérables partout et particulièrement à Royan. A La Rochelle, elles concernent surtout La Pallice et Laleu, les infrastructures portuaires et celles de transports ferroviaires, navals, routiers. Très vite, le port de La Pallice est remis en activité. Le quartier, lui, n’est rebâti qu’à partir de 1948. Une base américaine de l’OTAN s’installe en 1950 à La Rochelle ainsi qu’une autre à Croix-Chapeau. Leur présence jouera un rôle important dans la reprise économique de la cité.

Le 11 novembre 1948, la ville reçoit la citation à l'ordre de l'Armée, comportant attribution de la Croix de guerre avec palmes : « Dernière ville de France délivrée du joug de l'ennemi, La Rochelle, avec ses héros et ses ruines, a donné un magnifique exemple de ses vertus patriotiques. »