Oscar Martin
Légende :
Résistant communiste, créateur des premiers groupes FTPF à La Rochelle. Dénoncé, il fuit ; cerné, il vide son revolver sur ses assaillants et se suicide le 4 septembre 1942.
Genre : Image
Type : Portrait
Source : © Fédération départementale de la Résistance de Charente-Maritime Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique en noir et blanc
Date document : sans date
Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Poitou-Charentes) - Charente-Maritime - La Rochelle
Contexte historique
Oscar Martin est né le 1er juillet 1905 à Salles-sur-Mer. Militant communiste, il crée les premiers groupes OS à La Rochelle : deux dans la ville et un à Salles-sur-Mer chargé d'opérer dans les secteurs de Châtelaillon, Angoulins et Fouras. Il diffuse la presse clandestine en particulier le petit journal France d'abord dont la reproduction est assurée par le groupe de Salles grâce à la ronéo sauvée par André Sautel. Il récupère un stock d'armes à La Jarne qu'il cache dans son atelier, organise le déraillement d'un train de torpilles en provenance de Rochefort. Il participe ensuite, avec Armand Bouffénie, à la formation des FTPF. Nommé responsable des opérations, il fait partie de son premier état-major. Dénoncé, il doit disparaître. Il est alors chargé de mission dans les Landes : faire sauter le train spécial de Hitler qui, selon des informations reçues doit traverser les Landes, afin que le Führer rencontre une nouvelle fois Franco. Reconnu en gare de Saintes, il échappe de peu à l'arrestation mais un télégramme portant un avis de recherche est envoyé à tous les services de police par le préfet de Charente-Maritime, le 5 août 1942 :" Prière rechercher très activement Martin Oscar, né le 1er juillet 1905 à Salles-sur-Mer. Signalement : 1m79, visage ovale, rasé, cicatrice au coude droit (…) est passé en zone libre, pourrait être muni de faux papiers."
A sa descente de train à Mont-de-Marsan, il est intercepté par la police allemande lors d'un contrôle de papiers et conduit à la Feldgendarmerie, où il tire sur son accompagnateur. Il réussit à s'enfuir et tente de franchir la ligne de démarcation toute proche. Il se cache plusieurs jours dans un champ de maïs mais les autorités allemandes et françaises sont en état d'alerte. Dénoncé, il est cerné le 4 septembre 1942 et vide son revolver sur ses assaillants. Ne voulant pas être pris vivant, il se réserve la dernière balle. Sa femme est arrêtée et la maison perquisitionnée le 4 février 1943, à la suite d'une opération de grande envergure montée par la Gestapo et la SAP de Bordeaux, avec l'aide des brigades de gendarmerie de Châtelaillon et de La Jarrie.
Nicole Proux