Echange de prisonniers

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © La Rochelle, musées d’Art et d’Histoire. © Max Roy Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : 1944

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Poitou-Charentes) - Charente-Maritime - La Rochelle

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Contexte historique

Le 20 septembre 1944, lorsqu’ils décident de se rendre, les 25 survivants FFI du combat d’Yves s’attendent à être fusillés. Les blessés sont emmenés en ambulance. Rassemblés, les valides sont transportés en camion à La Rochelle, conduits à la prison de Lafond puis au château de La Sauzaie. Le lieutenant « de France » (Pierre Galbois), chef du corps-franc, a été séparé de ses hommes. Traité en officier, il bénéficie même de l’ordonnance « pour faire sa chambre » qu’il a osé réclamer. Ayant réussi à obtenir des nouvelles de ses hommes, il comprend qu’ils sont considérés prisonniers de guerre tout en craignant leur exécution puisqu’il y a parmi eux une dizaine de Russes, déserteurs de l’armée Wlassof, qui avaient pris soin de détruire tous leurs papiers. Le 28 septembre, il voit partir un car avec ses hommes, l’officier qui les accompagne lui fait comprendre «Eux zurück retour » sans plus d’explication. Que peut signifier « retour » ? Quelques jours plus tard, le 6 octobre, il est, à son tour, conduit en voiture sur la route d’Yves, en même temps qu’une ambulance. Là, avec trois autres prisonniers (deux blessés et un valide), il est accueilli par le capitaine Duguesclin, son chef de bataillon, et le capitaine de frégate Hubert Meyer qui les interrogent sur leurs conditions de détention devant l’officier allemand, l’Oberleutnant Grüpe. Les Allemands échangés répondent aussi aux questions posées par leurs officiers. Il apprend que tous ses hommes sont saufs, l’un d’eux est là qui prend des photos. Il n’y a pas eu d’exécutions . Ces prisonniers ont été parmi les premiers à bénéficier des conversations entamées avec le vice-amiral Schirlitz.



Christiane Gachignard