"Traces mémorielles"
Les engins français ou allemands réemployés en 1944 et 1945 par des groupes FFI puis des régiments reconstitués n’avaient guère de valeur d’avenir. La plupart ont rapidement été relégués dans des dépôts ou envoyés en fonderie. Des emplois sont encore signalés jusque vers les années 1948-1949 (chars Panther en garnison à Strasbourg, chars Somua affectés à un régiment en Tunisie…).
De nos jours, quelques engins restent encore visibles au Musée des Blindés de Saumur et au Musée d'Art et d'Histoire de La Rochelle, sous leurs couleurs de 1945 ou sous d’autres livrées.
Objectivement, ces engins, employés de façon dispersée, n’ont guère influencé le cours général des opérations en 1944-1945. Ils n’en constituent pas moins un exemple révélateur du bouillonnement d’initiatives qu’a connu la France à la Libération, afin de poursuivre la lutte contre l’adversaire, malgré les nombreux obstacles rencontrés.