Les forces en présence
Dans le département, l’essentiel des neuf divisions allemandes est stationné sur le littoral, dont deux divisions à La Rochelle. La Résistance dans cette portion de territoire est très affaiblie par les répressions récentes. Pourtant, l’OCM et les FTPF peuvent mobiliser environ 3 500 hommes en juin. Aussi la libération va-t-elle commencer par le sud et l’est du département dans une « marche à la mer » qui vise à couper les relations de l’occupant entre La Rochelle et Royan. L’arrivée des maquis extérieurs enrégimentés sous la bannière des FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) est déterminante dans cette avancée. Le 4 septembre, Jonzac, Saintes et Saint-Jean-d’Angély sont libérées, le 12, Rochefort également.
Le 17 août, Hitler ordonne de défendre les ports de l’Atlantique « jusqu’au dernier homme ». Le 24 août, des troupes allemandes s’enferment et renforcent leurs défenses dans les deux enceintes fortifiées de La Rochelle et de Royan. Le vice-amiral Ernst Schirlitz est nommé commandant de la poche de la Rochelle ; il fait connaître aux autorités civiles de la ville son intention de défendre le camp retranché.
Plan de l'expo
La Rochelle 1939-1945
1. La Drôle de guerre
1.1 L’évacuation des populations des départements lorrains
1.2 Le Blitzkrieg et l’exode
1.3 La guerre atteint La Rochelle
2. La ville à l'heure allemande
2.1 L’administration allemande
2.2 L’administration civile française et la collaboration
2.3 Le mur de l’Atlantique et la base sous-marine de La Pallice
3. La vie quotidienne sous l'Occupation
3.1 Réquisitions
3.2 Rationnement
3.3 S’abriter
4. La Résistance
4.1 Les premiers mois de résistance
4.2 La Résistance s’organise
4.3 Le renseignement
4.4 Le réseau Alliance
4.5 Honneur et Patrie
4.6 Les communistes dans la Résistance
4.7 La reconstitution des groupes
5. La poche de La Rochelle
5.1 Les civils
5.2 Les forces en présence
5.2.1 Les Allemands
5.2.2 Les FFI
5.2.3 Les résistants
5.2.4 La Milice
5.3 Les événements de la poche
5.4 La vie quotidienne dans la poche
6. La Libération
6.1 Enfin !
6.2 Les lendemains de la Libération
6.3 Le bilan de la guerre
7. Vues de l'exposition
Crédits
Crédits
Réalisation de l'exposition virtuelle : Annick Notter
Les textes sont dus à
Chapitre 1 : la drôle de guerre
Annick Notter, conservatrice en chef des musées d’Art et d’Histoire de La Rochelle
Jean-François Heil, conservateur en chef
Chapitre 2 : L’Occupation
Annick Notter
Nicole Proux, historienne
Sylvie Denis, conservateur en chef des archives municipales de La Rochelle
Eric Brothé, officier de marine, historien
Vincent Mariet, adjoint du Patrimoine
Chapitre 3 : la vie quotidienne
Annick Notter
Nicole Proux
Jean-Luc Labour, collectionneur
Camille Dourthe, étudiante en licence professionnelle guide-conférencier
Eric Brothé
Chapitre 4 : La résistance et l’oppression
Annick Notter
Nicole Proux
Jacques Bessière, membre du comité de coordination des associations d’anciens combattants de la Rochelle
Claude Gorin, fils de résistante rochelaise déportée
Yves Tricaud, résistant, membre de l’AERI
Chapitre 5 : la poche de La Rochelle
Annick Notter
Nicole Proux
Christiane Gachignard, historienne, chercheur associée à l’Institut d’Histoire du temps présent
Gérard Brousseau, agrégé d'allemand, docteur de l'Université, traducteur
Chapitre 6 : La Libération
Annick Notter
Vincent Mariet, adjoint du patrimoine
Les vidéos sont dues à Frédéric Khouth, professeur d’histoire.
Partenaires
Partenaires
Musées d'Art et d'Histoire de la Rochelle Voir le dossier de presse
Archives départementales de la Charente-Maritime
Archives municipales de la Rochelle
Fédération départementale de la Résistance et de la Déportation en Charente-Maritime : créée en 1948, elle regroupe pour des actions communes dix associations de résistants, déportés, Français libres, évadés, maquisards du département.
Bibliographie
Bibliographie
Annick Notter et Nicole Proux (dir.), La Rochelle 1939 - 1945, Geste Editions, 2015
Pour le soixante-dixième anniversaire de la Libération de La Rochelle, le musée des Beaux arts de la ville a organisé une exposition de photos prisent durant l’occupation allemande. Une rétrospective qui montre des images inédites de la poche de La Rochelle qui fut l’une des cinq poches françaises occupées jusqu’à l’armistice. La drôle de guerre, l’afflux des réfugiés, les heures sombres de 1940-1944, la poche, la résistance et la vie quotidienne des populations... La réalisation de l’ouvrage coordonnée par Nicole Proux et Annick Notter s’efforce de mettre en lumière le quotidien de ces 6 années de guerre.
Format : 19,3 x 26 cm
Isbn : 978-2-36746-304-9
Nombre de pages : 320
La Résistance en Charente-Maritime (CD-ROM réalisé par la Fédération de la Résistance de la Charente-Maritime et édité par l'AERI)
"Dans ce département densément occupé par l'armée allemande, la Résistance a été précoce, souvent spontanée, multiple, indépendante ou commandée de Londres mais sa mémoire bien qu'entretenue par les diverses associations d'anciens résistants et déportés, n'a laissé qu'une faible empreinte dans la population et ne suscite que peu d'intérêt. Situation surprenante si l'on se penche sur ce passé." (Nicole Proux).
Chronologie
Chronologie
ÉTAPES ET REPÈRES CHRONOLOGIQUES
La Rochelle : une ville sous occupation allemande
1939
Septembre
Après la déclaration de guerre par la France et l’Angleterre à l’Allemagne d’Hitler, les Rochelais accueillent les 1ers réfugiés de Meurthe et Moselle puis des Belges, des Nordistes et des Parisiens.
1940
Mai
La « guerre éclair » lancée par surprise par les Allemands sur la France mène à une invasion progressive du pays.
15 juin
1ers bombardements sur le port de La Pallice, l’ennemi largue des mines dans la rade.
22 juin
Le général Pétain signe l’armistice et entame une politique de collaboration avec les autorités allemandes. La France est divisée en deux : une zone libre au sud et une zone sous occupation au nord et tout le long de la côte Atlantique, alors «zone interdite».
23 juin
A 10h, débarquement de motocyclettes allemandes à La Rochelle, suivies de camions, de blindés et d’artillerie lourde. Dans l’après-midi même, le drapeau nazi flotte au-dessus de l’Hôtel de ville.
1941
Mars-Octobre
1ère phase de construction de la base sous-marine de La Pallice.
Eté
La Rochelle et La Pallice sont placées en zone interdite aux évacués et aux réfugiés.
1942
Avril
2nde phase d’agrandissement de la base sous-marine de La Pallice. Arrivée de la machine de guerre américaine dans le conflit. Dans la crainte de bombardements, les habitants de La Pallice, Laleu et La Rossignolette sont invités à partir, la zone côtière est interdite.
1943
Février
Sous la pression allemande, le gouvernement de Vichy créé le Service du Travail Obligatoire (STO) dans le but de réquisitionner de la main-d’oeuvre au service de l’industrie de guerre allemande.
La libération de la « poche rochelaise »
1944
6 juin
Débarquement allié en Normandie. Le mouvement de libération gagne le département de la Charente-Maritime par le sud et l’est, créant une « marche vers la mer » pour couper le réseau allemand entre Royan et La Rochelle. Replis des sous-marins de Bretagne vers Bordeaux et La Pallice.
9 au 19 août
7 raids anglo-américains se succèdent sur la base de La Pallice et les dépôts d’essence environnants. Le centre ville de La Rochelle est miraculeusement épargné mais La Pallice et Laleu sont en partie détruits.
20 août
L’occupant allemand quitte la côte Atlantique à l’exception de quelques poches stratégiques comme l’ïle de Ré, Oléron, Royan et La Pallice.
25 août
La Rochelle/La Pallice est érigée en forteresse et placée sous le commandement du vice-amiral Schirlitz qui contrôle désormais cette « poche rochelaise ». Environ 15000 Allemands occupent la cité.
20 octobre
Signature d’une Convention entre les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) et les autorités allemandes pour la délimitation d’une zone allemande entourant La Rochelle et d’une zone libérée de Fouras à Marans.
1945
1er mai Oléron est libérée / Adolphe Hitler se suicide.
7 mai
A l’annonce de la capitulation allemande, tous les points stratégiques de la ville tombent aux mains du régiment intérieur de la Résistance Jean Guiton. A 17h, La Rochelle est pavoisée.
8 mai Les troupes françaises du colonel Granger pénètrent dans la ville et défilent avec le régiment Jean Guiton au milieu d’une foule en liesse. L’amiral Schirlitz se rend, libérant officiellement La Rochelle de l’occupant.
Les lendemains de la Libération
1er juin
La population rochelaise évacuée obtient la permission de revenir sur La Rochelle mais seulement avec son propre ravitaillement.
7 juillet
Un premier bateau chargé de biens de première nécessité aborde La Pallice.
23 juillet
Le général de Gaulle vient visiter les troupes victorieuses à La Rochelle.