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Les formes d'action de la Résistance dans le fonds Meunier
Un grand nombre de documents provient du cambriolage de la Sipo-SD à Tours en août 1944 par la Résistance ; ce type d’archives est rare en France. De cette source (cote 5Z5/1) proviennent surtout des documents relatifs au renseignement, essentiellement des instructions et demandes adressées par Londres (sans doute le BCRA) aux agents des réseaux de renseignement en France. On trouvera d’abord celles relatives à l’organisation interne des réseaux, puis tout ce qui a trait aux objectifs du renseignement.
Quel(s) réseaux étaient les destinataires ? On peut penser à Confrérie Notre-Dame, mais ce n’était pas le seul réseau de la France libre dans le département. Rien dans ces documents (qui sont des copies sans en-tête, peut-être faites par les services allemands eux-mêmes) ne permet de savoir si le destinataire est un réseau précis ou plusieurs. Les échanges effectués dans l’autre sens (documents envoyés par les réseaux de renseignement au BCRA) sont bien moins nombreux dans le fonds, et n’ont généralement pas la même origine ; ce sont pour la plupart des plans et croquis.
Les documents concernant la propagande sont peu nombreux dans le fonds : pas de numéro de Libération (le journal du mouvement Libération-Nord), très peu de tracts du parti socialiste, ce qui renforce l’hypothèse d’un Jean Meunier longtemps tourné vers l’action paramilitaire (le renseignement) plus que la propagande, avant d’assumer la présidence du Comité départemental de Libération. La présence de quelques publications communistes destinées aux jeunes doit s’expliquer par une origine unique, inconnue. Elle montre aussi sans doute l’attention avec lequel le socialiste Meunier a suivi l’évolution de la ligne du PCF avant et après la rupture du pacte germano-soviétique en juin 1941.
Enfin, la rareté des documents concernant la lutte armée s’explique par les fonctions « civiles » de Meunier à partir de l’automne 1943, comme président du CDL.