Le Pays des Quatre-Montagnes et les Coulmes

Cette entité constitue la partie nord du massif, en Isère. Elle est caractérisée par des synclinaux (vals de Lans-en-Vercors/Villard-de-Lans et d’Autrans-Méaudre-en-Vercors), larges vallées habitées, situées à environ 1 000 mètres d’altitude. En ses marges, les communes de Malleval-en-Vercors, au nord, et de Corrençon-en-Vercors, au sud, marquent les limites. La rivière de la Bourne, quant à elle, délimite le massif du Vercors entre sa partie nord et sa partie sud. Elle est traditionnellement orientée vers Grenoble ou le Bas-Grésivaudan car les accès étaient aisés.
Avant-guerre, une ligne de tramway Grenoble/Villard-de-Lans, assurait les liaisons. Enfin, des navettes étaient assurées par les transports Huillier, notamment en 1940-1944. La dualité du piémont (ville-bourgs - vallées-montagne) marque les lieux de mémoire dessinant des parcours communs de résistance.

Après les attaques allemandes des 13 et 15 juin sur Saint-Nizier, un « no man’s land » s’est établi dans le val de Lans. Le 6e BCA s’est replié sur les contreforts ouest de la Plaine, de la Croix-Perrin à Corrençon, les Allemands ne faisant que des reconnaissances jusqu’à Villard-de-Lans, notamment pour contrôler le corps professoral et les élèves du lycée polonais Cyprian-Norwid.

Le 21 juillet, les Allemands lancent leur assaut sur le Vercors. Un groupement de la 157e DR allemande s’engage à partir de Saint-Nizier en direction du col de la Croix-Perrin pour atteindre le val d’Autrans-Méaudre, malgré la résistance du 6e BCA, commandé par Costa de Beauregard (Durieu). Le groupement poursuit sa progression en direction de Corrençon-en-Vercors et Valchevrière dans le but de rejoindre les parachutistes de la Luftwaffe aéroportés par planeurs à Vassieux-en-Vercors.

Trois périodes résument l’histoire attachée aux lieux de mémoire du secteur des Quatre-Montagnes :

- mars 1944 : un accrochage avec une patrouille allemande se produit à Saint-Nizier-du-Moucherotte,

- juin 1944 : les combats des 13 et 15 juin 1944 sont déclenchés à Saint-Nizier-du-Moucherotte,

- juillet et août 1944 : attaque allemande, suivie du ratissage extensif du massif.

Les monuments aux morts des communes rassemblent les noms des combattants de la Résistance et ceux des grandes guerres du XXe siècle.

Auteur(s): Guy Giraud

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Saint-Nizier-du-Moucherotte haut ▲

Le 13 juin 1944, les Allemands lancent, depuis Grenoble, un bataillon pour effectuer une première reconnaissance du dispositif du maquis ; les résistants parviennent à les repousser. 

Le bilan du combat s’élève à douze tués et six blessés du côté du maquis, un tué et cinq blessés du côté des Allemands.

Le 14 juin, des renforts allemands arrivent et ouvrent le feu, mais ne causent aucun dommage sur les défenses. 

Le 15, au petit matin, les troupes allemandes renouvellent leur attaque avec des moyens renforcés et l'appui de l'artillerie. Cette fois, à peine 600 résistants se battent contre 2 000 Allemands et miliciens. Malgré le combat farouche des maquisards, trop légèrement armés, l'assaillant progresse partout. Vers 10 heures, François Huet ordonne le repli de ses hommes en direction de la Croix-Perrin, Corrençon et Valchevrière.

Au total, les combats de Saint-Nizier coûtèrent la vie à vingt-et-un résistants, neuf civils de Saint-Nizier et treize soldats allemands.

En souvenir de ces combats, une nécropole sera érigée à Saint-Nizier-du-Moucherotte, inaugurée en 1947, sous l’égide de l’ANPCVV.

Auteur(s) : Guy Giraud

Lans - Villard-de-Lans - Valchevrière - Corrençon haut ▲

Après les attaques allemandes des 13 et 15 juin sur Saint-Nizier, un « no man’s land » s’est établi dans le val de Lans. Le 6e BCA s’est replié sur les contreforts ouest de la Plaine, de la Croix-Perrin à Corrençon. Les Allemands ne font que des reconnaissances jusqu’à Villard-de-Lans, notamment pour contrôler le corps professoral et les élèves du lycée polonais Cyprian-Norwid.

Le 21 juillet, les Allemands lancent leur assaut sur le Vercors. Un groupement de la 157e DR allemande s’engage à partir de Saint-Nizier en direction du col de la Croix-Perrin pour atteindre le val d’Autrans-Méaudre. Il poursuit sa progression en direction de Corrençon-en-Vercors et du hameau de Valchevrière dans le but de rejoindre les parachutistes de la Luftwaffe aéroportés par planeurs à Vassieux-en-Vercors. La route qui relie Villard-de-Lans à Valchevrière est un passage obligé, difficile à franchir, et donc en théorie facile à défendre, d’autant que le pont d’accès aux Gorges de la Bourne, pont de la Goule-Noire, a été détruit par la Résistance. Les combats du Belvédère de Valchevrière se déroulent les 21, 22, et 23 juillet 1944.

Jacques Douillet, né en 1893, ordonné prêtre en 1922, décida d’ériger, le long de la route, un chemin de croix de quatorze stations pour conserver intact le souvenir des héros et martyrs, civils et combattants, du Vercors. Cet ensemble monumental fut inauguré le 12 septembre 1948 par Monseigneur Caillot, évêque de Grenoble, en présence d’une foule immense.

Selon  l’Echo Paroissiale de juin-juillet 1945, c’est dès le 16 juin 1944 lorsque la menace d'une attaque allemande se précisait qu’au presbytère le vœu a été fait d’un pèlerinage annuel à Valchevrière et de l’érection d’un chemin de Croix. Ce vœu fut confirmé le dimanche suivant, à l’église, par l’adhésion de tous les fidèles.

Auteur(s) : Guy Giraud
Source(s) :

D'après les informations transmises par la Maison du Patrimoine de Villard-de-Lans.

Autrans - Méaudre haut ▲

Le 21 juillet 1944, les Allemands lancent leur assaut sur le Vercors. Un groupement de la 157e DR allemande s’engage à partir de Saint-Nizier en direction du col de la Croix-Perrin pour atteindre le val d’Autrans-Méaudre. Le groupement poursuit sa progression en direction de Corrençon-en-Vercors et Valchevrière dans le but de rejoindre les parachutistes de la Luftwaffe aéroportés par planeurs à Vassieux-en-Vercors.

Auteur(s) : Guy Giraud

Malleval haut ▲

Commune située dans les Coulmes, petit pays des Quatre-Montagnes, Malleval compte 41 habitants en 1936.
En 1943, plusieurs maquis s’installent sans dépendre de l’organisation du Vercors. C'est le cas des anciens du 6e BCA, commandés par le lieutenant Eysseric (Gustave) ; d'un groupe de Francs-Tireurs et Partisans (FTP) au hameau dit « des Belles » ; et du petit maquis de l’abbé Grouès (abbé Pierre), qui était parvenu, pour sa part, à quitter les lieux avant l’attaque du 29 janvier 1944. Agissant sur dénonciation d'un agent français, les Allemands bouclent, de nuit, toutes les issues du vallon de Malleval. Au lever du jour, l'attaque frontale est déclenchée depuis Cognin-les-Gorges en remontant les gorges du Nant, en direction du village et du hameau «des Belles». Des maquisards et des civils sont exécutés ou déportés.

Le 29 juillet 1944, après l’ordre de dispersion, 7 maquisards sont tués lors de leur tentative d'exfiltration du Vercors.

La commune de Malleval a été rebaptisée Malleval-en-Vercors à compter du 12 septembre 2005.

Auteur(s) : Guy Giraud