Le Vercors historique

Le Vercors historique constitue la partie sud du massif, dans le département de la Drôme. Les communes de Vassieux-en-Vercors, La-Chapelle-en-Vercors, Saint-Agnan-en-Vercors, Saint-Martin-en-Vercors et Saint-Julien-en-Vercors marquent l’occupation humaine.
En piémont, le Diois (Die est une sous-préfecture) entretient des liens étroits avec cette partie du massif. Le col du Rousset, les chemins muletiers assurent de manière ancestrale les liaisons. 

Début juin 1944, la commune de Saint-Martin-en-Vercors connaît deux événements importants :

- l’installation de l’hôpital militaire, avec son annexe à Tourtre ;

- la mise en place du Poste de Commandement de la gouvernance de la Résistance au centre du village. 

Près de Saint-Agnan-en-Vercors, dans le hameau de La Britière, les moyens de communication par radio du Vercors ont été déployés.

Les 21-24 juillet, les Allemands sont à Vassieux-en Vercors : Die est occupée le 21. Le groupe Zabel rejoint Vassieux-en-Vercors par les cols de Rousset et de Vassieux.

Le 22 juillet, ordre est donné de déménager à Die l’hôpital militaire de Saint-Martin-en-Vercors et son annexe de Tourtre. Au constat de l’impossibilité de l’installer dans la ville occupée par les Allemands, le commandement décide de l'abriter dans la Grotte de la Luire.

Le 23 juillet, le verrou de Valchevrière saute. Les Pas de la falaise orientale sont pris. Les Allemands entreprennent alors le ratissage du massif.

Le 25 juillet 1944, la commune de La-Chapelle-en-Vercors est cruellement marquée par l’exécution de 16 habitants par les troupes allemandes.

Le 27 juillet, vers 6 h 30, des soldats allemands font irruption dans la grotte de la Luire, exécutent tous les blessés, et déportent les infirmières présentes.

Auteur(s): Guy Giraud

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La-Chapelle-en-Vercors haut ▲

Le 25 juillet 1944, les Allemands entrent dans le village. Ils rassemblent toute la population et prennent en otage 16 hommes âgés de 17 à 38 ans. Le soir même, ils incendient une centaine de maisons et exécutent froidement les otages dans la cour de la ferme « Albert », dont il ne reste qu’un pan de mur et l’escalier.

Auteur(s) : Guy Giraud

Saint-Agnan, La-Britière, La grotte de la Luire haut ▲

Du 7 juin 1944 au 23 juillet 1944, c’est au lieu-dit « La Britière », que le poste de commandement (PC) du centre du réseau de transmissions de la Résistance dans le Vercors est installé, dans l’ancienne laiterie Revol. Lors du ratissage, le lieu sera détruit.

Le 27 juillet, vers 16 h 30, les Allemands investissent l’hôpital du maquis, replié dans la grotte de la Luire. Ils exécutent les blessés, déportent les infirmières.

Auteur(s) : Guy Giraud

Vassieux-en-Vercors haut ▲

Les emplacements des lieux de mémoire de la zone allant de Vassieux-en-Vercors au col de Rousset et à Die découlent, d’une part, de l’incursion de la milice du 17 au 24 avril 1944, et d’autre part, des combats qui se sont déroulés à Vassieux du 21 au 24 juillet 1944.

Ces combats sont liés à l’existence du terrain d’atterrissage Taille-Crayon, aménagé en prévision de l’arrivée de troupes alliées aéroportées. Le bataillon Pons de la Drôme reçoit mission de couvrir le terrain de Crest à Die. Les résistants de Vassieux et ceux qui verrouillent les accès de la zone à partir des cols de Rousset, Font Payanne, La Chau et Proncel, tenteront de s’opposer à l’occupation de Vassieux par les forces spéciales de la Luftwaffe aéroportées à proximité de Taille-Crayon.
Du 21 au 25 juillet, les Allemands procéderont à de nombreux massacres de combattants et de civils.

La forêt de Lente, comme d’autres forêts du Vercors, a été une zone-refuge pour la Résistance. Après le départ des Allemands, la population, assistée de membres de la Croix-Rouge, y rassembla les dépouilles des martyrs de Vassieux-en-Vercors.

Ces événements ont donné lieu à l’érection de nombreux monuments, mémoriaux, musées, stèles ou plaques du souvenir.

Auteur(s) : Guy Giraud

Ambel haut ▲

C’est sous couvert d’une exploitation forestière que les premiers réfractaires sont accueillis à la fin du mois de décembre 1942 sur le plateau d’Ambel, dans la Drôme. La forêt appartient notamment à Victor Huillier, un des précurseurs du mouvement Franc-Tireur à Villard-de-Lans. Après avoir obtenu son accord, toute une chaîne de solidarité se met en place sous la direction de Pierre Brunet, lui-même embauché comme sous-directeur chargé des questions matérielles : nourriture et logement du personnel, comptabilité, et surtout des embauches. En février 1943, l’effectif atteint 85 hommes.
Ambel est souvent considéré comme étant « le premier maquis de France ».

Auteur(s) : Julien Guillon