Les écrits clandestins
La presse et l'édition sont sévèrement contrôlées dans les zones occupées mais aussi en zone sud. Les difficultés matérielles liées à la pénurie de papier ainsi que le désintérêt croissant des lecteurs face à des informations censurées et instrumentalisées entraînent la disparition de plus des deux tiers des journaux entre 1940 et 1944. A côté de la presse officielle et des auteurs autorisés dont les écrits sont teintés d'antisémitisme et de propos collaborationnistes, des feuilles clandestines circulent grâce à des noyaux de résistance qui se structurent. Leur tirage atteint plus de deux millions d'exemplaires à la veille de la Libération, soit autant que la presse autorisée. Certains poètes et écrivains publient sous pseudonyme dans des maisons d'édition clandestines, dont la plus connue demeure les Editions de Minuit. Ils risquent leur vie au côté de nombreux anonymes afin de diffuser leurs écrits, dont certains connaissent un succès retentissant , tel le Silence de la Mer de Vercors (pseudonyme de Jean Bruller).