> « Naissance » d’un patriote
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Septembre 1939 à juin 1940 : frustration et incompréhension
Serge Asher s’apprête à quitter la France pour l’Angleterre lorsque, le 3 septembre, la France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne. Patriote intransigeant, il est extrêmement préoccupé par cette nouvelle d’autant plus qu’il a pu, au cours de ses séjours passés en Autriche, évaluer le danger et la menace que représente le parti nazi d’Hitler et sa puissante armée. Toutefois, il est loin d’imaginer, comme la plupart de ses compatriotes, que la situation tournera si vite au chaos.
Jeune étudiant, et naturellement optimiste, il ne s’inquiète pas outre-mesure des « bizarreries et des anomalies » qui caractérisent cette « drôle de guerre », au cours de laquelle « rien ne se déroule de façon habituelle. » Malgré ses faiblesses, il sait que « l’armée française possède des matériels d’excellente qualité » et, fort des propos rassurants véhiculés par le gouvernement de Paul Reynaud, il veut croire en une possible victoire le moment venu.
Sources : Serge Ravanel, L’Esprit de Résistance, Editions du Seuil, 1995.
September 1939 to June 1940 : Frustration and Disbelief
Serge Asher was ready to leave for England as soon as September 3rd when France and England declared war on Germany. He was even more preoccupied by the news because he had witnessed the danger of the Nazi party, both their menacing ideology and their powerful army, while in Austria. But because he was a young student and optimist, he didn't think much of the «bizarre and abnormal» happenings during the «Phony War» because, as Ravanel puts it, «nothing was normal at the time. » Ravanel did believe the French army could win and that it had «the best weapons and resources» thanks to Paul Reynaud and the French government's assurances. And so he, like the rest of France, could not foresee or even imagine how quickly the situation would devolve into chaos.
Source: Serge Ravanel, L’Esprit de Résistance, Seuil publications, 1995.
Traduction : Catherine Lazernitz