La lutte



La défaite suivie de l’Armistice passés, la France, en état de choc, conserve un espoir dans le maréchal Pétain. L’affrontement n’est pas à l’ordre du jour en 1940-1941.

Cependant, de jeunes militaires, à l’exemple de De Gaulle, puis la direction communiste, appellent à lutter contre l’occupant. Une minorité engagée, souvent des ouvriers, anti-fascistes ou anciens de la guerre d’Espagne, entrent en clandestinité. Des sédentaires, se joignent à eux la nuit. Des femmes sont à leur côté. Un fond de patriotisme de 1914-1918 et du Front populaire supporte l’ensemble.

Au fil des années 1942 et 1943, alors que l’occupant et Vichy deviennent odieux, le rejet du STO (Service du travail obligatoire) nourrit l’esprit de lutte, et pousse à l’action. Attentats, coups de main, sabotages ferroviaires, faits de guérilla, exécutions d’occupants et essentiellement de miliciens, activités assez intenses des corps francs – ensemble dont la Drôme est riche – gênent l’occupant et sont davantage reconnus comme des faits de légitime résistance.


                                                             The Fight

Once the defeat following the armistice has passed, France, in a state of shock, retains its trust in Marshal Petain. Confrontation is not on the agenda from 1940-1941.

However, young soldiers—like De Gaulle—and Communist leaders, call for a fight against the occupant. An engaged minority, often factory workers, anti-fascists or veterans from the Spanish War, shift underground. Sedentary people join them at night. Women are on their side. A patriotic backdrop in 1914-1918 and the Popular Front support them all.

Over the course of 1942-1943, while the occupiers and Vichy become abhorrent, the rejection of the CWS feeds the fighting spirit, and pushes the action. Attacks, helping hands, railroad sabotages, guerrilla events, executions of both occupiers and militiamen, fairly intense activities by the freikorps—most of which occur in Drôme—hinder the occupant and are recognized as more legitimate acts of resistance.


Traduction : Megan Berman

Auteur(s): Michel Seyve
Source(s):

Dvd-rom La Résistance dans la Drôme-Vercors, éditions AERI-AERD, février 2007. Dictionnaire historique de la Résistance, (sous la direction de François Marcot), éditions Robert Laffont.&

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Coups de main haut ▲



Quand on fait référence à la Résistance, le coup de main se distingue de l’attentat ou de la guérilla, bien que les limites du contenu sémantique de ces mots ne soient pas évidentes à définir.

Le coup de main est une intervention de surprise, à caractère hardi et brutal, mais circonscrite dans le lieu et le temps. Il peut prendre une dimension militaire ; il fait partie d’une stratégie et d’une tactique délibérée, celles de la guérilla.

L’attentat s’en différencie : c’est une attaque caractérisée, voire ostentatoire (ce peut être à l’arme à feu ou à l’explosif, parfois volontairement publique), contre des personnes – miliciens par exemple, ou des biens – des locaux, comme le siège de la Légion des combattants.

La guérilla est une lutte menée dans la durée, selon le principe du harcèlement, évitant l’affrontement, la bataille rangée, pratiqués par l’armée régulière.

Les maquisards drômois sont coutumiers de ces trois types de combat.

Il faut préciser, qu’en période de guerre, se produit un renversement de toutes les valeurs, notamment de celles de la légalité, des finalités de l’économie et, entre autres, de celles de la morale reconnue. Ainsi, le vol à main armée, l’homicide ou la destruction, deviennent des actes nécessaires fréquents pour la Résistance.

Un coup de main se comprend comme une opération indispensable au maquis, pour récupérer le nécessaire à l’existence (pommes de terre, farine, viande…, chaussures, vêtements, couvertures…), plus généralement à la vie (locaux, tabac, vin..), et à l’action militaire – du maquis entre autres (armes, munitions, véhicules, carburant…).

La ville et le bourg du département, à proximité de collines, de montagnes ou de cours d’eau, sont propices au coup de main. La topographie drômoise dans son ensemble, est bien adaptée à ce type d’action.


                               Helping Hands

When one refers to the Resistance, the helping hand distinguishes itself from attacks or from guerillas, although the limits of the semantic content of these words are not obvious to define.

The helping hand is a surprise intervention, bold and brutal, but limited in time and space. It may take a military dimension; it is part of a strategy and a deliberate tactic, borrowed from the guerrillas.

The attack differs: it is a blatant, even ostentatious attack (it may be a firearm or explosive, sometimes voluntary service), against people—such as militiamen, or property—premises, such as the headquarters of the Legion of Combatants.

Guerrilla is a struggle over time, according to the principle of harassment, avoiding confrontation, a neat battle, practiced by the army.

Drômois supporters are customary of these three types of combat.

It should be noted that, in times of war, there is a reversal of all values, including those of law, the purposes of economy and, amongst others, those of recognized morality. Thus, armed robbery, murder or destruction become necessary frequent acts for the Resistance.

A helping hand can be understood as an indispensible operation for the maquis, to recuperate necessary things (potatoes, flour, meat..., shoes, clothes, blankets...), more generally for life (housing, tobacco, wine...), and military action—of the maquis and others (weapons, ammunition, vehicles, fuel...).

The city and town in the county, close to the hills, mountains, or rivers, are conducive to the helping hand. Drôme topography, as a whole, is well suited to this type of action.


Traduction : Megan Berman

Auteur(s) : Michel Seyve
Source(s) :

Dvd-rom La Résistance dans la Drôme-Vercors, éditions AERI-AERD, février 2007. Dictionnaire historique de la Résistance, (sous la direction de François Marcot), éditions Robert Laffont,<

Sabotages ferroviaires haut ▲



La vallée du Rhône est un axe important de voies de communication. La voie ferrée Paris – Lyon – Marseille (PLM) longe le département du nord au sud. Elle est doublée par une ligne parallèle, sur la rive droite du Rhône, côté Ardèche, reliant Lyon à Nîmes. La ligne SNCF, dénommée communément PLM, avait une importance stratégique considérable pour les Allemands. D'autres lignes, de moindre importance, se raccordent à cette voie principale : Saint-Rambert-d'Albon - Grenoble, Valence - Grenoble, Pierrelatte - Nyons, Livron-sur-Drôme - Veynes, Orange - Buis-les-Baronnies (chemin de fer départemental). Elles ont été le théâtre de nombreux sabotages.

Ces sabotages ont été parmi les actions les plus importantes de la Résistance Drômoise.



                                         Railway Sabotages

The Rhone Valley is an important line of communication channels. The railway line Paris-Lyon-Marseille runs from North to South. It is doubled by a parallel line on the right back of the Rhone, on the Ardèche side, between Lyon and Nîmes. The SNCF, called PLM, had considerable strategic importance for the Germans. Other lines of lesser importance are connected to the main track: Saint-Rambert-d'Albon - Grenoble, Valence - Grenoble, Pierrelatte - Nyons, Orange – Buis-les-Baronnies (railway county). They have witnessed many acts of sabotage.

These sabotages have been amongst the most important actions of the Drômoise Resistance.

Traduction : Megan Berman

Auteur(s) : Jean Sauvageon
Source(s) :

Dvd-rom La Résistance dans la Drôme-Vercors, éditions AERI-AERD, février 2007.

Sabotages divers haut ▲



La partie occidentale du département de la Drôme est constituée par la vallée du Rhône. C'est un axe de circulation important nord-sud, notamment avec la RN 7 et les voies de chemin de fer. Des voies pénétrantes du massif alpin partent de cette voie principale vers l'est. Les ponts ont été notamment l'objet de destruction, soit du fait des résistants pour gêner les déplacements allemands comme le pont de Livron, soit de la part des Allemands pour freiner l'avance des Alliés en 1944 et couvrir leur retraite.
D'autre part, des centrales électriques, sur la Basse-Isère, alimentent des zones d'habitation et industrielles, telle la région de Saint-Étienne, productrice d'armements. Le département est aussi traversé par des lignes électriques venant des centrales alpines. La liaison établie entre les résistants de la Loire et de la Drôme permet de coordonner les destructions de ligne à haute tension juste avant une opération sidérurgique importante dans la région de Saint-Étienne.
Ponts, lignes électriques et surtout voies ferrées ont été l'objet de plus de 300 sabotages.


                                                Miscellaneous Sabotages

The Western part of Drôme consists of the Rhone Valley. It is a major road North-South, including the RN 7 and inland railway. Channels penetrating the Alps start from this main route to the East. The bridges have been particularly subject to destruction, either on the part of resistants impeding German movements, such as the Livron bridge, or on the part of the Germans to halt the Allied advance in 1944 and cover their retreat. Moreover, power plants, on the Lower Isère, fuel residential and industrial areas, like the Saint-Étienne region, which produces armaments. The county is crossed by power lines from the central Alps. The pairing between the Loire and Drôme Resistants helps to coordinate the destruction of power lines just before a major steel operation in Saint-Étienne.

Bridges, power lines and railways in particular were subject to more than 300 acts of sabotage.


Traduction : Megan Berman

Auteur(s) : Jean Sauvageon
Source(s) :

Dvd-rom La Résistance dans la Drôme-Vercors, éditions AERI-AERD, février 2007.

Attentats contre les collaborateurs et leurs locaux haut ▲



Dans la situation de la Seconde Guerre mondiale, la France, sur la façade atlantique de l’Europe, est un enjeu. Le rapport des forces qui s’y affrontent compte : rien n’y est négligeable.

Dans ce contexte, la Milice et les collaborateurs apportent une aide substantielle à l’occupant nazi et à ses supplétifs du gouvernement Pétain. Au-delà de la France allemande proprement dite (P. Ory - alliés par idéologie ou par intérêt), le vainqueur entraîne à ses côtés la partie de la société sensible à ses succès notamment jusqu’au début 1943.

Le soutien de ce camp collaborationniste est intéressant pour le IIIe Reich : il lui permet de s’implanter en profondeur dans le pays, ou du moins de connaître plus intimement la réalité du terrain nouvellement conquis, dans les villes, bourgs et villages drômois par exemple. Parmi les différentes formes de l’aide apportée, il faut noter des informations sur l’économie, sur l’état d’esprit des populations, sur les freins que rencontre la politique consensuelle d’occupation. Miliciens et collaborateurs s’efforcent de faire accepter cette domination en suscitant la peur. À partir de 1943, ils cherchent avec persévérance les résistants, ils repèrent les maquis et tentent de les infiltrer, participent à leur attaque. Leur acharnement s’accroît à partir de Stalingrad, après le renversement du rapport de forces en faveur des Alliés. Ils se chargent des dénonciations, des intimidations diverses et des arrestations, quand ce n’est pas des interrogatoires, des emprisonnements, des tortures et des exécutions.

Les maquis du Nyonsais et des Baronnies, les groupes-francs de Portes-lès-Valence et de la vallée du Rhône, les réseaux de sédentaires locaux de Valence ou Romans comme du plus petit village, sont très souvent victimes de l’activité des collaborateurs. Nombre de résistants n’auraient pas pensé à devoir affronter des Français, apprendre à se taire et à se méfier. Ils considèrent dès lors les collaborateurs comme leurs pires ennemis. Ils les surveillent constamment, mènent une lutte rigoureuse contre cette fraction de leurs compatriotes assimilés à des traîtres.

Certains groupes résistants montent contre eux des manifestations d’intimidation, organisent des attentats à l’explosif contre les demeures personnelles des miliciens ou les sièges de la Milice comme à Valence. Plus précisément, tel(le) ou tel(le) milicien(ne) est éliminé(e) par la Résistance. Parfois, dans des localités, comme à Nyons, c’est l’ensemble du réseau collaborateur qui est détruit. C’est une lutte d’ampleur, souterraine, non dépourvue d’échecs, mais d’une réelle efficacité. L’exécution de Philippe Henriot, le 28 juin 1944, en symbolise la force dans le pays entier.



                                            Attacks Against Collaborators and their Premises


In the situation of WWII, France, on the Atlantic coast of Europe, is an issue. The balance of power it comes up against counts: nothing is negligible.

In this context, the militia and collaborators provide substantial assistance to the Nazi occupiers and their surrogates in the Petain government. Beyond German-France itself (P. Ory- allies by ideology or interest), the winner leads its sides to the part of society that is sensitive to its success, notably until early 1943.

The support of the collaborationist camp is helpful for the Third Reich: it can penetrate deep into the country, or at least intimately know the reality of the newly conquered land in cities, towns and villages in Drôme, for example. Among the various forms of assistance, one should note information on the economy, the mindset of the people, the restraints that meet the consensus politic of the occupation. Militiamen and staff strive to force acceptance of this domination by creating fear. Starting in 1943, they persistently seek the resistance, they identify the maquis and try to infiltrate them, take part in their attack. Their relentlessness increases starting in Stalingrad, after the overthrow of the balance of power in favor of the Allies. They take responsibility for accusations, intimidation, and various arrests—if not interrogation, imprisonment, and torture.

The maquis of Nyonsais and Baronnies, franc groups from Portes-lès-Valence and from Rhone Valley, networks of local sedentaries from Valencia or Romans as the smallest village, are often victims of the activities of collaborators. Numerous resistants would not have thought of having to deal with the French, learning to be silent and wary. Therefore they consider the employees as their worst enemies. They monitor them constantly, leading a rigorous fight against that fraction of their countrymen considered to be traitors.

Some resistance groups mount intimidation manifestations against them; organize bombings of the homes of militiamen or the Militia seats, such as those in Valencia. More precisely, this militia is eliminated by the Resistance. Sometimes, in places like Nyons, it is the whole network of collaborators that is destroyed. It is a struggle to scale underground, and although not without failures, it is effective. The execution of Philippe Henriot on June 28th, 1944, symbolizes the strength in the entire country.


Traduction : Megan Berman

Auteur(s) : Claude Seyve et Michel Seyve
Source(s) :

Dvd-rom La Résistance dans la Drôme-Vercors, éditions AERI-AERD, février 2007.

Attentats contre les occupants et leurs locaux, cinémas haut ▲



L’esprit à la lutte gagne peu à peu du terrain dans la société à partir des années 1942-1943. L’occupation de la zone Sud par les Allemands débute le 11 novembre 1942, remplacés quelques jours après, dans la Drôme, par les Italiens. Les espoirs dans le Maréchal s’estompent en France au point de s’évanouir, tandis que l’armée allemande apparaît sans ambiguïté comme l’envahisseur direct : elle devient prioritairement odieuse pour beaucoup.

En fait, le régime de Vichy ne parvient pas à préserver l’illusion de sa souveraineté. « Tous les services des occupants s’installent en zone sud, à commencer par ceux qui ont en charge la répression. » Dès l’automne 1943, la Wehrmacht reprend les choses en main, même si la lutte contre les maquis naissants est confiée à Vichy. Les groupes résistants drômois sont l’objet d’actes de répression avec participation des Allemands, ou carrément conduits par eux.

Dès lors, la Résistance se doit de désigner clairement à l’opinion quel est l’adversaire principal – celui qu’il faut combattre sans concession.

L’attentat direct, souvent à caractère public, avec des moyens relativement puissants, contre l’occupant et ses locaux, est un moyen. Il montre aux combattants volontaires également, par son caractère osé, que l’adversaire n’est pas invincible, qu’il est vulnérable, contribuant ainsi au moral des groupes francs et des jeunes maquisards. L’occupant lui-même, en outre, est atteint dans sa fierté.

La motivation majeure de l’attaque d’officiers allemands, sortant d’un spectacle à Valence, n’est pas celle d’une réplique à un acte d’humiliation, voire celle d’une vengeance, mais bien celle d’un acte politique de guerre.


                                                    Attacks Against the Occupant and its Premises

The fighting spirit gains more and more ground in society from the years 1942-1943. The occupation of the Southern zone by the Germans, followed by the Italians, starts November 11th, 1942. Hopes in the Marshal fade in France to the point of fainting, while the German army appears unambiguously as the invader: it becomes odious for many.

In fact, the Vichy regime fails to preserve the illusion of sovereignty. "All services of the occupants are moving to the Southern Zone, starting with those who support the crackdown." Since the fall of 1943, the Wehrmacht takes things into their own hands, even if the fight against the emerging maquis is given to Vichy. Drômois Resistant groups are subjected to acts of repression, with the participation of the Germans, or actually carried out by the Germans.

Therefore, the resistance must clearly identify its opinion, which is that the main enemy must be fought without compromise.

Direct attack against the occupier, often of a public nature with relatively powerful means, is one way. It shows the volunteer fighters, by its daring nature, that the enemy is not invincible, that he is vulnerable, thus contributing to the morale of Franc groups and young maquisards. The occupant himself suffers a blow to his pride.

The major motivation for the attack of German officers, leaving a show in Valencia, is not an act of humiliation as a retort, or vengeance, but rather a war policy.


Traduction : Megan Berman

Auteur(s) : Michel Seyve
Source(s) :

Dictionnaire historique de la Résistance, (sous la direction de François Marcot), éditions Robert Laffont, 2006 : article « Occupation de la zone sud », p. 618.

Corps-franc Paul Bernard haut ▲



Le corps-franc Paul Bernard n’est pas unique. Il est toutefois un bon exemple de lutte vigoureuse, dirigée contre l’occupant et la Milice.

Il est parvenu à s’organiser dans la Drôme à partir de la fin de l’année 1943. Les groupes de ce type – d’action directe et immédiate, fondés sur la participation de résistants sédentaires et parfois clandestins, sont très efficaces : ils baignent dans la population, tout en occupant des postes clés dans la production, le commerce ou les transports.

Le responsable de ce corps-franc, Paul Bernard, âgé de 20 ans au début de la Seconde Guerre mondiale, est chef de brigade aux ateliers du dépôt SNCF de Portes-lès-Valence, au cœur d’un centre ferroviaire important. Il est lié au service britannique Buckmaster dès 1942. Il s’occupe de parachutages, de transports d’armes.

En octobre 1943, il entre en contact avec la compagnie Pons dont son groupe dépend désormais. Le corps-franc monte, dès la fin de l’année, les premiers sabotages – qui deviennent rapidement très nombreux. Il vise notamment le réseau ferré, les locomotives et le matériel roulant, les bâtiments productifs ou institutionnels, comme le siège de la Milice à Valence, etc.

Paul Bernard, menacé par la Gestapo, doit quitter le corps-franc en 1944 et entrer alors en clandestinité, poursuivant la lutte au sein de la même compagnie et dans la même activité.


                                               Franc Corps Paul Bernard

The Franc corps Paul Bernard is not unique. However, it is a good example of vigorous struggle against the occupant and the Militia.

He achieved organisation in Drôme from the end of 1943. Groups of this type—direct and immediate action, based on the participation of sedentary and sometimes illegal resistants, are very effective: they live within the community, all the while holding key positions in production, trade or transport.

The head of the free corps, Paul Bernard, who was 20 years old at the beginning of WWII, is head of the brigade of SNCF warehouses in Portes-lès-Valence, in the heart of an important rail center. It is linked to British service Buckmaster in 1942. He handles drops and weapon carriers.

In October 1943, he comes into contact with the company Pons, on which his group now depends. The Franc corps is set up, and starting at the end of the year, the first sabotage quickly becomes very numerous. In particular, it is aimed at rail, locomotive and rolling stock, productive and institutional buildings, such as the militia headquarters in Valencia, etc...

Paul Bernard, threatened by the Gestapo, must leave the Franc corps in 1944 and go into hiding, continuing the fight within the same company and in the same activity.


Traduction : Megan Berman

Auteur(s) : Michel Seyve
Source(s) :

Dvd-rom La Résistance dans la Drôme-Vercors, éditions AERI-AERD, février 2007.