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La libération de Toulouse
« Nous portons les événements, nous les vivons »
Depuis le débarquement en Normandie, « les événements s’accéléraient et on sentait que la période de la Libération approchait » (1). Serge Ravanel poursuit avec acharnement son travail d’unification des FFI entrepris depuis le début du mois de juin afin d’assurer, le moment venu, le meilleur soutien possible aux troupes alliées. Malgré la complexité de la mission, force est de constater que « les choses progressent bien et malgré le manque de temps, cet effort d’unification ne marche pas trop mal. » (2). Il doit impérativement s’intensifier afin de maintenir efficacement un climat d’insécurité extrême et d’infliger un « harcèlement quotidien » à un ennemi de plus en plus déstabilisé par l’imminence d’un retournement du rapport des forces…
La Libération ne peut être envisagée que par l’affaiblissement suffisant des défenses allemandes et, ensuite, le déclenchement d’une action générale, accompagnée de l’insurrection. Dans cette attente, « une propagande intense auprès de la population est développée [afin qu’elle comprenne] que ce n’est pas par faiblesse que les mouvements n’agissent pas maintenant mais parce qu’il est n’est pas encore temps d’agir » (3).
Sources : (1) Serge Ravanel, L’Esprit de Résistance, Editions du Seuil, 1995. (2) Serge Ravanel, interview de Christine Lévisse-Touzé le 3 décembre 1998. (3) Note de Serge Ravanel adressée à tous les départementaux et à toutes les zones le 14 juin 1944.
The Liberation of Toulouse
«We were responsible for these events, and we lived them.» As soon as the Allies landed in Normandy, «everything moved faster and faster, and we felt that France would soon be liberated.» (1). Serge Ravanel feverishly worked to bring the FFI together after D-Day because he wanted the troops to be ready to fight alongside the Allies when the time came. Despite how difficult his mission was, Ravanel admitted that «things were going well and though we had no time, we were managing to come together» (2). They still needed to persevere in order to remain as efficient and alert as possible in order to launch «daily attacks» on the enemy who had already begun to weaken...
The Liberation would not have been possible without the Resistance attacking and crumbling the German's defenses, followed by the launch of the FFI's finest. The insurrection was underway. «Word spread amongst the population of Toulouse (because they understood) that the Liberation was possible because the Germans were weak, but because it was finally the time to act » (3).
Traduction : Catherine Lazernitz